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autoconsommation collective collectivité : cadre juridique expliqué

L’autoconsommation collective offre une nouvelle voie aux collectivités pour gérer leur énergie. Il s’agit de partager l’électricité produite localement entre plusieurs consommateurs et producteurs, le tout encadré par des règles précises. Ce modèle, qui diffère de l’autoconsommation individuelle, ouvre des perspectives intéressantes pour maîtriser les coûts et valoriser les ressources locales. Mais comment fonctionne-t-il exactement ? Quel est le cadre légal à connaître ? Cet article vous éclaire sur l’autoconsommation collective pour les collectivités.

Points Clés à Retenir

  • L’autoconsommation collective permet à plusieurs acteurs d’une collectivité de partager l’électricité produite localement, formant ainsi une communauté énergétique.
  • Le cadre juridique français définit l’autoconsommation collective par la nécessité d’une personne morale organisatrice (PMO) et encadre les périmètres géographiques possibles, allant du bâtiment unique à l’échelle du quartier.
  • L’extension du périmètre géographique, désormais possible jusqu’à 2 km, facilite la mutualisation des productions et consommations, optimisant l’équilibre énergétique local.
  • Les bénéfices pour les collectivités incluent la maîtrise des factures énergétiques, la valorisation des ressources locales et la participation à la décentralisation énergétique.
  • La mise en œuvre de projets d’autoconsommation collective présente des défis liés à la structuration des opérations, nécessitant des études au cas par cas pour évaluer la rentabilité et les avantages non financiers.

Comprendre le cadre juridique de l’autoconsommation collective pour les collectivités

L’autoconsommation collective (ACC) représente une évolution significative dans la manière dont les collectivités et leurs habitants peuvent gérer leur approvisionnement énergétique. Il s’agit d’un cadre légal qui permet à plusieurs consommateurs de partager l’électricité produite localement par une ou plusieurs installations. Cette approche vise à optimiser la consommation d’énergies renouvelables à une échelle locale, favorisant ainsi une gestion plus efficace et potentiellement plus économique de l’électricité pour tous les participants.

Définition légale de l’autoconsommation collective

La loi française, en s’alignant sur les directives européennes, définit l’autoconsommation collective comme une opération où l’électricité est fournie entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs finaux. Ces acteurs doivent être liés au sein d’une personne morale. Les points de soutirage (consommation) et d’injection (production) doivent être situés dans le même bâtiment, ou, dans le cas d’une opération étendue, sur le réseau de basse tension en respectant des critères de proximité géographique.

Évolution de la législation française et européenne

La notion d’autoconsommation collective a émergé simultanément au niveau européen, notamment avec le

Les périmètres géographiques de l’autoconsommation collective étendue

L’autoconsommation collective, dans sa version étendue, ouvre la voie à des projets d’envergure qui dépassent le simple cadre d’un bâtiment unique. Initialement, la législation française limitait ces opérations à des installations situées en aval d’un même poste de transformation d’électricité. Cette contrainte, bien que logique pour assurer une proximité immédiate, s’est avérée restrictive pour le développement de projets à l’échelle d’un quartier, où la diversité des consommateurs et des producteurs offre pourtant un potentiel d’optimisation énergétique plus important.

Le périmètre initial du bâtiment unique

La définition légale de l’autoconsommation collective a d’abord pris en compte le cas le plus simple : celui d’une opération se déroulant au sein d’un même bâtiment. Cela peut concerner une copropriété, par exemple, où les résidents partagent l’énergie produite par une installation commune. Cette configuration est la plus facile à mettre en œuvre d’un point de vue technique et réglementaire, car elle limite les interactions avec le réseau public de distribution.

L’extension à l’échelle du quartier

Pour dépasser cette limitation et permettre une meilleure mutualisation des ressources, la législation a évolué. L’objectif est de pouvoir agréger les productions et consommations à une échelle plus large, celle du quartier. Cette maille géographique permet de bénéficier du foisonnement, c’est-à-dire de la diversité des profils de consommation et de production, ce qui améliore l’efficacité globale de l’opération. L’idée est de créer des boucles énergétiques locales plus robustes et plus résilientes.

Les critères de proximité géographique révisés

Un arrêté de novembre 2021 a redéfini les règles de proximité pour l’autoconsommation collective étendue. Désormais, les participants doivent être situés à une distance maximale de 2 kilomètres les uns des autres, mesurée depuis leur point de livraison (pour les consommateurs) ou leur point d’injection (pour les producteurs). Cette distance s’applique aux points de raccordement au réseau public de distribution, qu’il soit en basse ou moyenne tension. De plus, la puissance cumulée des installations de production ne doit pas excéder 3 MW. Ces ajustements visent à concilier l’ambition d’extension des périmètres avec la nécessité de maintenir une logique de proximité et de valorisation de la production locale. Il est même possible, sous certaines conditions et pour des territoires spécifiques, de demander une dérogation pour étendre ce périmètre jusqu’à 20 kilomètres, favorisant ainsi les projets dans les zones rurales ou isolées.

La capacité à étendre le périmètre géographique est une évolution clé pour l’autoconsommation collective. Elle permet de démultiplier les bénéfices en associant un plus grand nombre d’acteurs et en optimisant l’utilisation des ressources énergétiques locales.

Les points suivants résument les évolutions des périmètres :

  • Périmètre initial : Un même bâtiment.
  • Extension : Plusieurs bâtiments, initialement sous un même poste de transformation.
  • Nouvelle extension (depuis 2021) : Distance de 2 km entre les points de livraison/injection, puissance maximale de 3 MW.
  • Dérogation possible : Jusqu’à 20 km pour les territoires spécifiques.

Cette adaptation réglementaire est essentielle pour le développement de projets d’autoconsommation collective ambitieux et pour accompagner la transition énergétique des collectivités.

Les acteurs et la structure juridique d’une opération collective

Maison connectées, énergie partagée, panneau solaire

Pour qu’une opération d’autoconsommation collective voie le jour, plusieurs acteurs entrent en jeu et une structure juridique bien définie est indispensable. Il ne s’agit pas d’une simple agrégation de consommateurs, mais d’une véritable organisation qui nécessite une gouvernance claire.

Le rôle de la personne morale organisatrice (PMO)

Au cœur de chaque projet d’autoconsommation collective se trouve la Personne Morale Organisatrice (PMO). C’est elle qui porte juridiquement l’opération. Son rôle est central : elle assure la liaison entre les différents participants (producteurs et consommateurs) et le gestionnaire du réseau de distribution (souvent Enedis). La PMO est responsable de la bonne marche administrative et technique du projet, y compris la gestion des flux d’énergie et la répartition des coûts et des bénéfices. Elle est le garant de la conformité réglementaire de l’opération.

La composition des participants : producteurs et consommateurs

Les participants à une opération d’autoconsommation collective peuvent être variés. On y trouve d’une part les producteurs, qui sont ceux qui installent et exploitent les capacités de production d’énergie renouvelable (par exemple, des panneaux solaires sur un toit). D’autre part, il y a les consommateurs, qui sont les utilisateurs finaux de cette énergie. Ces deux groupes sont liés au sein de la PMO. Il est important de noter que dans une opération collective, un même acteur peut être à la fois producteur et consommateur.

Les formes juridiques possibles pour la PMO

La loi française laisse une certaine liberté quant à la forme que peut prendre la PMO. Cela permet d’adapter la structure à la taille et aux spécificités du projet. Les options les plus courantes incluent :

  • L’association loi 1901 : Souple et facile à mettre en place, elle est souvent privilégiée pour les projets à vocation sociale ou environnementale.
  • La coopérative : Elle permet une gouvernance démocratique où chaque membre a une voix, favorisant l’implication des participants.
  • La Société Civile Immobilière (SCI) ou la copropriété : Pertinente lorsque l’opération concerne un immeuble unique ou un ensemble de bâtiments gérés de manière commune.
  • La Société d’Économie Mixte Locale (SEML) : Pour les projets d’envergure, souvent initiés par des collectivités locales.

Le choix de la forme juridique dépendra des objectifs du projet, du nombre de participants et des modalités de gestion souhaitées. Il est souvent utile de se faire accompagner par des structures spécialisées pour structurer juridiquement le projet.

La mise en place d’une PMO est une étape clé qui demande une réflexion approfondie sur la gouvernance, la répartition des rôles et la gestion des risques. Une PMO bien structurée est le fondement d’une opération d’autoconsommation collective pérenne et efficace.

Les aspects techniques et réglementaires de l’autoconsommation collective

L’autoconsommation collective, bien que prometteuse, repose sur une architecture technique et un cadre réglementaire précis. Ces éléments sont essentiels pour garantir le bon fonctionnement et la viabilité des projets. Les avancées technologiques, notamment dans le domaine du numérique, ont rendu possible la mise en œuvre de ces opérations à une échelle plus large qu’auparavant.

L’importance des compteurs communicants

Le déploiement des compteurs communicants, aussi appelés compteurs intelligents, représente une avancée technologique majeure pour l’autoconsommation collective. Contrairement aux anciens modèles qui nécessitaient des relevés manuels et offraient des données agrégées sur de longues périodes, les compteurs communicants permettent une transmission des données de consommation et d’injection quasi en temps réel, généralement avec un pas de temps de 30 minutes. Cette granularité est indispensable pour une gestion fine des flux d’énergie partagés entre les participants d’une opération collective. Elle permet de suivre précisément la production locale et la consommation des différents acteurs, facilitant ainsi l’équilibrage et la facturation.

La puissance maximale des installations de production

Pour encadrer le développement de l’autoconsommation collective, des limites ont été fixées concernant la puissance des installations de production. Actuellement, la puissance cumulée des installations de production au sein d’une opération d’autoconsommation collective étendue ne doit pas dépasser 3 MW. Cette limite vise à favoriser une production locale et décentralisée, tout en s’assurant que ces installations s’intègrent harmonieusement dans le réseau de distribution public sans le surcharger. Il est important de noter que cette puissance est calculée sur l’ensemble des producteurs participant à l’opération.

Le raccordement au réseau de distribution

Les participants à une opération d’autoconsommation collective, qu’ils soient producteurs ou consommateurs, doivent être raccordés au réseau public de distribution. La réglementation a évolué pour permettre le raccordement sur le réseau de basse tension (BT) et, depuis juillet 2021, également sur le réseau de moyenne tension (MT). Cette ouverture élargit les possibilités d’implantation des projets, notamment pour les opérations d’autoconsommation collective étendue qui peuvent désormais couvrir des périmètres plus vastes. Le raccordement au réseau est géré par le gestionnaire de réseau de distribution, qui assure la sécurité et la fiabilité de l’alimentation électrique pour tous les acteurs impliqués dans l’opération. La compréhension de ces aspects techniques est une étape clé pour la mise en place de projets d’autoconsommation collective réussis, comme détaillé dans ce guide sur l’autoconsommation collective.

La mise en place d’une opération d’autoconsommation collective nécessite une coordination technique rigoureuse. Les compteurs communicants sont la pierre angulaire de cette coordination, offrant la visibilité nécessaire sur les flux d’énergie. Les limites de puissance et les règles de raccordement au réseau sont conçues pour assurer la stabilité du système électrique tout en encourageant le développement des énergies renouvelables locales.

L’autoconsommation collective au sein des communautés d’énergie

Communauté solaire sur un toit ensoleillé.

L’autoconsommation collective s’inscrit parfaitement dans une démarche de décentralisation énergétique. Elle permet aux territoires de reprendre une main sur leur production et leur consommation d’énergie, favorisant ainsi une réappropriation locale. Ce modèle trouve un écho particulier au sein des communautés d’énergie, un concept qui gagne du terrain à l’échelle européenne.

L’inscription dans la décentralisation énergétique

L’idée derrière l’autoconsommation collective est de rapprocher la production de la consommation. Plutôt que de dépendre uniquement des grandes centrales électriques, on cherche à produire de l’électricité là où elle est consommée. Cela réduit les pertes liées au transport sur le réseau et renforce l’indépendance énergétique des territoires. C’est une manière concrète de participer à la transition énergétique, en rendant les citoyens et les collectivités plus actifs dans le paysage énergétique.

La définition européenne des communautés d’énergie

Au niveau européen, les communautés d’énergie sont définies comme des entités juridiques qui sont contrôlées par leurs membres. Ces membres peuvent être des citoyens, des petites entreprises, ou des collectivités locales. L’objectif principal est de leur permettre de produire, consommer, stocker et vendre de l’énergie renouvelable. L’autoconsommation collective est une forme d’organisation qui s’aligne bien avec cette vision, en créant des liens directs entre producteurs et consommateurs au sein d’une structure partagée. La loi française a d’ailleurs intégré des dispositions qui facilitent ces dynamiques, notamment pour l’électricité et même pour le gaz, comme le montre l’amendement à l’article 100 de la loi [7abd].

Les objectifs de bénéfices locaux et environnementaux

Au-delà des aspects purement techniques, l’autoconsommation collective vise à générer des bénéfices tangibles pour les communautés. Cela inclut la maîtrise des factures énergétiques, grâce à une consommation directe de l’énergie produite localement. De plus, elle valorise la production d’énergies renouvelables sur le territoire, contribuant ainsi aux objectifs environnementaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Bien que l’impact CO₂ puisse sembler limité dans des pays comme la France, où le mix électrique est déjà peu carboné, l’intérêt écologique est indéniable, surtout dans des contextes où l’électricité est produite à partir de sources fossiles. La mise en place d’une structure juridique, comme une personne morale organisatrice, est essentielle pour gérer ces opérations [9f86].

  • Réduction des coûts énergétiques pour les participants.
  • Soutien au développement des énergies renouvelables locales.
  • Renforcement de la cohésion sociale et de l’implication citoyenne.
  • Contribution à la lutte contre le changement climatique.

Les bénéfices et les enjeux de l’autoconsommation collective pour les collectivités

L’autoconsommation collective représente une opportunité concrète pour les collectivités de s’engager activement dans la transition énergétique. Elle permet une appropriation des moyens de production d’énergie, offrant ainsi une meilleure maîtrise des dépenses énergétiques, surtout dans un contexte de prix fluctuants. C’est une manière de participer à la décentralisation de l’énergie et de renforcer l’indépendance énergétique locale. En favorisant la production et la consommation d’électricité renouvelable à l’échelle d’un quartier ou d’un bâtiment, elle crée des écosystèmes énergétiques locaux dynamiques.

Maîtrise des factures énergétiques

L’un des avantages les plus directs de l’autoconsommation collective est la possibilité de réduire les coûts liés à la consommation d’électricité. En consommant une énergie produite localement, les participants dépendent moins des tarifs fixés par les fournisseurs traditionnels. Cela permet une meilleure prévisibilité budgétaire pour les collectivités et les citoyens impliqués. Les opérations d’autoconsommation collective peuvent ainsi stabiliser les coûts énergétiques sur le long terme.

Valorisation de la production locale

Ce modèle met en avant la production d’énergie renouvelable au plus près des lieux de consommation. Il permet de valoriser les ressources locales, comme le soleil, en les transformant en électricité partagée. Cela renforce le tissu économique local et crée des synergies entre les différents acteurs d’un territoire. Par exemple, des entreprises privées, des collectivités et des bailleurs publics peuvent s’associer pour mutualiser les coûts et optimiser la rentabilité des installations solaires communes. En juin 2025, la France comptait plus de 1 100 opérations actives, illustrant l’essor de ce modèle territorialisé [10c8].

Optimisation des infrastructures existantes

L’autoconsommation collective encourage l’utilisation optimale des infrastructures existantes, notamment les toitures des bâtiments publics ou privés, les parkings, ou d’autres espaces disponibles. En mutualisant ces espaces pour y installer des panneaux solaires, les collectivités peuvent générer de l’énergie sans nécessiter de nouvelles constructions lourdes. Cela contribue à une utilisation plus rationnelle du foncier et à une meilleure intégration des énergies renouvelables dans le paysage urbain ou rural.

L’autoconsommation collective est un levier concret pour la transition énergétique, favorisant l’indépendance et l’implication citoyenne dans la production d’énergie renouvelable. Elle permet de créer de véritables écosystèmes énergétiques locaux, où chaque participant devient co-bénéficiaire d’une production commune.

Les bénéfices peuvent être quantifiés : une opération typique peut voir plus de la moitié de sa production consommée localement, réduisant ainsi la dépendance au réseau. Bien que l’impact environnemental direct puisse sembler limité dans des pays à électricité décarbonée comme la France, l’autoconsommation collective reste un geste écologique significatif, particulièrement dans des contextes où la production d’électricité est plus carbonée [82e8].

Les défis de mise en œuvre de l’autoconsommation collective

Mettre en place une opération d’autoconsommation collective, c’est un peu comme monter un meuble complexe sans notice claire. Ça demande de la patience et une bonne dose de coordination. On ne peut pas juste installer des panneaux solaires et espérer que tout fonctionne tout seul. Il faut penser à plein de choses.

Complexité de la structuration des projets

L’un des premiers obstacles, c’est de rassembler toutes les parties prenantes. Il faut trouver des producteurs, des consommateurs, et souvent, une collectivité locale qui soutient le projet. Ensuite, il faut choisir une structure juridique pour gérer tout ça. Est-ce qu’on crée une association ? Une coopérative ? Ou autre chose ? Chaque option a ses avantages et ses inconvénients, et le choix dépend vraiment de la situation spécifique de chaque projet. Il faut aussi définir clairement comment l’électricité sera partagée, comment les coûts seront répartis, et comment les décisions seront prises. C’est un vrai travail d’organisation qui peut prendre du temps et demander des compétences variées.

Nécessité d’une étude au cas par cas

Chaque projet d’autoconsommation collective est unique. On ne peut pas appliquer la même recette partout. Il faut regarder attentivement le site : quelle est la surface disponible pour installer des panneaux ? Quel est le potentiel d’ensoleillement ? Il faut aussi analyser les besoins en électricité des futurs participants. Est-ce qu’ils consomment beaucoup la journée, quand le soleil brille ? Ou plutôt le soir ? Les compteurs communicants sont une aide précieuse pour avoir ces données, mais il faut savoir les interpréter. Une étude technique et économique approfondie est donc indispensable avant de se lancer. Cela permet de s’assurer que le projet est viable et qu’il répondra aux attentes de tous. Le nombre d’opérations en France a d’ailleurs doublé en un an, passant de 454 en juin 2024 à 1111 en juin 2025, montrant un intérêt croissant mais aussi une complexité à gérer pour chaque nouvelle opération.

Questions sur la rentabilité et les bénéfices extra-financiers

Bien sûr, l’aspect financier est important. Les participants veulent savoir combien ils vont économiser sur leurs factures d’électricité. Il faut donc faire des simulations précises pour estimer le retour sur investissement. Mais l’autoconsommation collective, ce n’est pas que de l’argent. Il y a aussi des bénéfices qu’on ne peut pas mettre dans une poche : le sentiment de participer à la transition énergétique, la création de liens sociaux dans le quartier, ou encore la valorisation d’un patrimoine local. Ces aspects, qu’on appelle bénéfices extra-financiers, sont souvent très motivants, mais ils sont plus difficiles à quantifier. Il faut donc trouver un équilibre entre la rentabilité économique et ces autres avantages pour que le projet soit vraiment réussi sur le long terme.

L’avenir de l’autoconsommation collective et les perspectives d’évolution

L’autoconsommation collective (ACC) est en pleine mutation, portée par des avancées technologiques et une volonté croissante de décentralisation énergétique. L’interaction avec l’écosystème européen et l’intégration de technologies émergentes redéfinissent son potentiel. Il ne s’agit plus seulement de produire et consommer localement, mais de repenser notre rapport à l’énergie dans une perspective plus large.

Le rôle des technologies émergentes comme la blockchain

La blockchain, par exemple, offre des possibilités intéressantes pour la gestion des transactions énergétiques au sein des opérations d’ACC. Elle peut apporter une transparence accrue et une sécurité renforcée pour la répartition de l’énergie produite et consommée. Imaginez un système où chaque kilowatt-heure échangé est tracé de manière infalsifiable, simplifiant la gestion des clés de répartition et renforçant la confiance entre les participants. Cela pourrait aussi faciliter l’émergence de nouveaux modèles économiques pour les communautés d’énergie.

L’interaction avec l’écosystème européen

L’Europe joue un rôle moteur dans le développement de l’autoconsommation collective. Les directives et réglementations européennes visent à harmoniser les cadres nationaux et à encourager les initiatives locales. En 2025, l’Europe voit un essor notable de ces projets, avec la France en première ligne grâce à un cadre favorable. Il est donc indispensable de suivre les évolutions législatives au niveau européen pour anticiper les changements et adapter les projets [67e0]. Cette dynamique européenne favorise l’échange de bonnes pratiques et l’innovation, permettant aux collectivités de bénéficier d’un cadre de plus en plus mature pour leurs opérations [9c7f].

La nécessité d’une réflexion approfondie pour un développement durable

Pour que l’autoconsommation collective s’inscrive durablement dans le paysage énergétique, une réflexion approfondie est nécessaire. Cela implique de considérer non seulement les aspects techniques et économiques, mais aussi les impacts sociaux et environnementaux. La complexité de la structuration des projets demande une analyse au cas par cas, afin de garantir la rentabilité et les bénéfices attendus, qu’ils soient financiers ou non [6bf1].

  • Adaptation des réseaux : Les infrastructures actuelles doivent pouvoir intégrer ces nouvelles formes de production et de consommation décentralisées.
  • Cadre réglementaire évolutif : Les lois doivent continuer à s’adapter pour accompagner le développement de l’ACC et des communautés d’énergie.
  • Acceptation sociale : Il est important de communiquer et d’impliquer les citoyens pour assurer l’adhésion à ces nouveaux modèles énergétiques.

L’avenir de l’autoconsommation collective réside dans sa capacité à s’intégrer harmonieusement dans un écosystème énergétique en pleine transformation, tout en répondant aux besoins locaux et en contribuant à la transition écologique. La collaboration entre les acteurs, l’innovation technologique et une vision à long terme sont les clés de son succès.

L’autoconsommation collective, c’est l’avenir ! On voit de plus en plus de gens s’y intéresser. Comment ça va évoluer ? Quelles sont les nouveautés ? Si tu veux en savoir plus sur ce sujet passionnant et comment il pourrait changer notre façon de consommer l’énergie, viens découvrir toutes les infos sur notre site. On t’explique tout simplement !

Conclusion

En somme, l’autoconsommation collective se présente comme une voie prometteuse pour une gestion plus locale et partagée de l’énergie en France. Bien que le cadre juridique évolue et que des ajustements soient encore nécessaires pour faciliter son déploiement à grande échelle, les bases sont posées. L’évolution des technologies, notamment avec les compteurs communicants, rend sa mise en œuvre plus concrète. Il est clair que cette approche, souvent intégrée dans des communautés énergétiques citoyennes, invite à une réflexion plus large sur la réappropriation de l’énergie par les citoyens et les collectivités, au-delà des simples aspects financiers. Une analyse au cas par cas reste cependant indispensable pour chaque projet afin d’en mesurer pleinement les bénéfices et les défis.

Questions Fréquemment Posées

Qu’est-ce que l’autoconsommation collective ?

L’autoconsommation collective, c’est quand plusieurs personnes ou entreprises partagent l’électricité produite par une même installation, comme des panneaux solaires. C’est un peu comme avoir une grande ferme solaire qui alimente plusieurs maisons ou bâtiments dans un quartier. L’idée est de consommer ensemble l’énergie produite près de chez soi.

Quelle est la différence entre l’autoconsommation individuelle et collective ?

L’autoconsommation individuelle, c’est quand une seule personne ou un seul foyer produit et consomme sa propre électricité. L’autoconsommation collective, c’est plus grand : plusieurs personnes ou bâtiments sont connectés et partagent l’électricité produite par une ou plusieurs installations communes.

Qui peut organiser une opération d’autoconsommation collective ?

Pour organiser une opération, il faut créer une structure juridique, qu’on appelle une ‘Personne Morale Organisatrice’ (PMO). Cela peut être une association, une coopérative, ou même une copropriété. Cette structure s’occupe de rassembler les participants et de faire le lien avec les gestionnaires du réseau électrique.

Quelle est la distance maximale entre les participants dans une autoconsommation collective ?

Avant, il y avait des règles plus strictes. Maintenant, pour une autoconsommation collective étendue, les participants peuvent être jusqu’à 2 kilomètres l’un de l’autre. L’important est qu’ils soient connectés au même réseau électrique de basse ou moyenne tension.

Combien de puissance peut avoir une installation en autoconsommation collective ?

La puissance totale des installations de production dans une opération d’autoconsommation collective ne doit pas dépasser 3 Mégawatts (MW). C’est une limite pour s’assurer que l’opération reste locale et bien gérée.

Quels sont les avantages pour une collectivité de faire de l’autoconsommation collective ?

Les collectivités peuvent réduire leurs factures d’électricité grâce à l’énergie produite localement. Cela leur permet aussi de valoriser la production d’énergie renouvelable sur leur territoire et de montrer un engagement pour l’environnement. C’est une façon de mieux gérer les ressources énergétiques.

Est-ce que l’autoconsommation collective est compliquée à mettre en place ?

Oui, organiser une opération d’autoconsommation collective peut être un peu complexe. Il faut bien étudier chaque projet car les règles et les avantages peuvent varier. Il faut penser à la façon de partager l’électricité et aux bénéfices pour tout le monde, pas seulement financiers.

L’autoconsommation collective peut-elle aider à lutter contre le changement climatique ?

Absolument. En produisant de l’électricité localement, souvent à partir d’énergies renouvelables comme le soleil, on réduit les besoins en électricité produite loin et on diminue les émissions de gaz à effet de serre. C’est un pas important vers un avenir plus vert.

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