Le marché photovoltaïque France vit en 2025 une transformation sans précédent. Les installations solaires se multiplient, les technologies se perfectionnent, et la réglementation pousse les acteurs à accélérer la transition énergétique.
Au 31 mars 2025, la puissance installée atteint 26,8 GW, contre 23,7 GW début 2024. En un an, la France a ajouté 3,1 GW de capacités, une progression record. Sur le seul premier semestre, 2,76 GW ont été raccordés, soit +35 % par rapport à 2024. Plus d’un million d’installations solaires sont désormais opérationnelles sur le territoire, couvrant toitures résidentielles, bâtiments tertiaires, sites industriels et grandes centrales au sol.
Le photovoltaïque s’impose désormais comme un pilier du mix énergétique français et ne se contente plus de jouer un rôle d’appoint.
Sommaire
ToggleChiffres clés du Marché photovoltaïque France (2025)
Puissance installée et raccordements
- 26,8 GW de puissance cumulée au 31 mars 2025 contre 23,7 GW début 2024.
- 2,76 GW raccordés au premier semestre 2025, soit +30 à 35 % par rapport à 2024.
- Plus d’1 million d’installations solaires recensées.
- Les petites installations (< 9 kW) représentent 87 % des unités raccordées, mais seulement 15 % de la puissance installée.
Production et part dans le mix énergétique
- 5,4 TWh d’électricité solaire produits au 1er trimestre 2025 (+40 % vs 2024).
- Le photovoltaïque couvre désormais 3,8 % de la consommation électrique française (hors autoconsommation).
- L’objectif PPE : atteindre 44 GW en 2028 et 100 GW en 2050.
Une trajectoire ambitieuse fixée par la PPE
La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) trace une feuille de route claire : 44 GW de puissance installée d’ici 2028 et 100 GW en 2050. Pour atteindre ces objectifs, le rythme actuel des raccordements devra tripler d’ici 2030.
La PPE 3, en préparation, va encore plus loin :
- 54 GW de solaire d’ici 2030, soit une production de 66 TWh/an.
- Entre 65 et 90 GW attendus à l’horizon 2035 pour générer jusqu’à 110 TWh/an.
- Répartition prévue : 41 % sur petites et moyennes toitures, 5 % sur petites installations au sol et 54 % sur les grandes centrales.
Pour soutenir cette trajectoire, le gouvernement encourage la création d’une filière industrielle locale capable de produire 10 GW de composants photovoltaïques par an d’ici 2035.
Le sujet du climat reste au cœur des débats : l’étude sur le réchauffement climatique 2050 montre à quel point le solaire devient stratégique dans la transition énergétique.
Une production solaire en forte accélération
Au premier trimestre 2025, la production photovoltaïque a dépassé 5,4 TWh, soit +40 % par rapport à la même période en 2024. Cette hausse résulte à la fois de l’augmentation du nombre d’installations raccordées et de l’amélioration des rendements.
Les nouvelles générations de modules – bifaciaux, TOPCon, HJT – offrent désormais des efficacités supérieures à 24 %, permettant de produire davantage sur des surfaces limitées. Cette performance ouvre des perspectives inédites pour les zones urbaines et les sites contraints.
L’autoconsommation, moteur de la croissance du marché photovoltaïque France
Près de 40 % des nouvelles installations visent désormais l’autoconsommation. Les entreprises y trouvent un double intérêt : réduire leurs charges énergétiques et se protéger contre la volatilité des prix de l’électricité.
Dans les entrepôts logistiques, les bâtiments tertiaires ou les usines, le solaire en autoconsommation couplé à des solutions de stockage devient un levier stratégique pour stabiliser les marges et améliorer la résilience énergétique.
L’essor des communautés énergétiques locales
L’autoconsommation collective gagne également du terrain : plus de 190 projets sont déjà actifs, regroupant 2 600 participants. Quartiers résidentiels, zones d’activités et collectivités investissent dans des modèles collaboratifs, mutualisant la production et la consommation locales.
Autoconsommation collective : un marché en plein essor
La logique collaborative s’impose dans le Marché photovoltaïque France : 195 opérations d’autoconsommation collective sont déjà actives, regroupant plus de 2 600 participants. On voit émerger des communautés énergétiques locales, permettant de mutualiser la production et la consommation au sein d’un même quartier ou d’une même zone industrielle.
Nouvelles obligations et cadre réglementaire 2025
Depuis janvier 2025, de nouvelles dispositions bouleversent le marché :
- Bâtiments neufs ou rénovés > 500 m² : obligation de couvrir 30 % des toitures en panneaux photovoltaïques.
- Parkings extérieurs > 1 500 m² : obligation de couvrir 50 % de la surface par des ombrières solaires.
- Accélération des raccordements : procédures simplifiées pour les projets < 500 kW.
Ces mesures, inscrites dans la loi d’accélération des énergies renouvelables, dynamisent la demande et sécurisent les perspectives à moyen terme.
De nombreux porteurs de projets s’interrogent sur la fiscalité : notre guide sur la TVA des panneaux photovoltaïques détaille les taux applicables et les conditions d’éligibilité.
Technologies de pointe et optimisation des performances
Le photovoltaïque change de dimension grâce à des technologies plus performantes :
- Modules bifaciaux : captent la lumière des deux côtés, augmentant la production jusqu’à +15 %.
- TOPCon et HJT : nouvelles générations de cellules à haut rendement, dépassant les 24 % d’efficacité.
- Centrales hybrides : intégration du stockage pour stabiliser la production et optimiser l’autoconsommation.
Ces avancées rendent les projets plus compétitifs, y compris sur des surfaces limitées.
Agrivoltaïsme : conjuguer énergie et agriculture
L’agrivoltaïsme s’impose comme une tendance majeure du Marché photovoltaïque France 2025: plus de 1 000 projets recensés en 2025. Cette approche concilie production d’électricité et maintien des activités agricoles. Les exploitants agricoles y trouvent :
- Une protection des cultures contre la chaleur et la sécheresse.
- Une diversification de revenus grâce aux loyers générés.
- Une valorisation des terres sans réduire les surfaces cultivées.
Centrales flottantes et nouvelles approches du foncier
Les surfaces disponibles à terre se raréfiant, la filière explore d’autres solutions :
- Centrales flottantes : comme le projet du barrage de Lazer (20 MW), qui combine hydroélectricité et solaire.
- Réhabilitation des friches : sites industriels, carrières ou terrains pollués deviennent des zones privilégiées.
- Parkings photovoltaïques : l’obligation de solariser les grands parkings stimule un gisement colossal.
Vers une industrie solaire française plus compétitive
Le Pacte Solaire, lancé en 2024, fixe un objectif : 40 % des panneaux installés en France devront être produits localement d’ici 2030. Pour y parvenir, plusieurs projets industriels voient le jour :
- Deux giga-usines subventionnées à Fos-sur-Mer et Hambach, destinées à produire des modules photovoltaïques à grande échelle.
- Des partenariats entre énergéticiens et développeurs pour sécuriser des contrats d’achat européens, avec l’engagement d’acheter 30 % de panneaux “Made in Europe” d’ici 2025.
Cette stratégie vise à renforcer la souveraineté énergétique française, tout en limitant la dépendance vis-à-vis de l’Asie.
Solencia : accélérer les projets B2B dans un Marché photovoltaïque France compétitif
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Acteurs majeurs et segments stratégiques
Le marché photovoltaïque France s’appuie sur un écosystème dense où se côtoient grands énergéticiens, industriels, PME innovantes, collectivités et investisseurs institutionnels. La diversité des acteurs contribue à accélérer la croissance tout en structurant la filière autour de rôles complémentaires.
Un écosystème français en pleine mutation
Les producteurs d’électricité : des acteurs puissants
Les grands énergéticiens jouent un rôle moteur dans le déploiement des capacités photovoltaïques.
- EDF Renouvelables : leader historique, l’entreprise investit massivement dans des projets de grande envergure, allant des centrales au sol aux parcs flottants. Elle pilote aujourd’hui plus de 2 GW de projets en construction ou en développement.
- TotalEnergies : deuxième acteur incontournable, avec une stratégie ambitieuse qui vise 100 GW de capacités renouvelables mondiales d’ici 2030, dont une part significative en France.
- Engie Green : développe près de 1 GW de projets solaires chaque année et mise sur des partenariats locaux pour optimiser l’acceptabilité des installations.
Ces acteurs concentrent les investissements sur des projets d’envergure nationale tout en soutenant les initiatives régionales.
Les fabricants de modules : entre relocalisation et crise industrielle
Si des acteurs comme Voltec Solar continuent de produire des modules en Alsace (500 MW/an), la situation reste fragile pour l’industrie nationale. L’exemple de Recom Sillia illustre les tensions extrêmes que traverse la filière.
En mai 2024, l’usine française de Recom Sillia, basée à Lannion, a été placée en liquidation judiciaire. Cette décision met fin à la production de modules sur ce site et entraîne le licenciement économique des 32 salariés. La maison-mère, Recom Technologies, a pointé la responsabilité du gouvernement français dans le manque de soutien à la production locale.
Dans un communiqué, le Conseil européen des fabricants solaires (ESMC) a exprimé son inquiétude : l’Europe a perdu plus de 3 GW de capacités de production en seulement quelques mois, conséquence directe de la guerre des prix menée par les fabricants chinois.
Aujourd’hui, produire un module en France coûte environ 200 €, contre 50 € pour un panneau chinois. Cet écart menace directement la souveraineté industrielle européenne et renforce la dépendance aux importations asiatiques. Les fermetures successives, comme celles de Photowatt et Recom Sillia, fragilisent encore davantage la filière française.
Le Pacte Solaire lancé par le gouvernement entend corriger cette tendance, avec l’objectif de produire 40 % des panneaux installés en France d’ici 2030 et de soutenir l’implantation de giga-usines capables de concurrencer les leaders asiatiques. Mais le retard accumulé reste important, et la filière devra surmonter de nombreux défis pour redevenir compétitive.
Les installateurs : un maillage territorial essentiel
La filière repose sur un réseau dense de plus de 6 000 PME locales spécialisées dans l’installation et la maintenance des panneaux photovoltaïques. Ces entreprises sont les chevilles ouvrières de la transition énergétique :
- Elles déploient des projets résidentiels sur mesure pour les particuliers.
- Elles accompagnent les entreprises dans leurs démarches d’autoconsommation et d’intégration au réseau.
- Elles répondent aux appels d’offres pour équiper des bâtiments industriels ou des surfaces complexes.
À leurs côtés, de grands intégrateurs comme TSE, Urbasolar ou Reden Solar pilotent des projets de plusieurs dizaines de mégawatts et travaillent directement avec les énergéticiens et les collectivités.
Avant d’investir, il est impératif d’estimer ses besoins. Découvrez combien de modules sont nécessaires avec notre article combien de panneaux photovoltaïques pour 5000 kW.
Les collectivités et les entreprises : moteurs des projets à grande échelle
Les collectivités locales sont désormais au cœur des stratégies énergétiques. Elles :
- Libèrent du foncier pour les centrales au sol et les parkings photovoltaïques.
- Financement d’appels à projets régionaux pour dynamiser les énergies renouvelables.
- Développent des projets d’autoconsommation collective pour les zones d’activité.
Les entreprises, quant à elles, deviennent un levier incontournable. Les toitures d’usines, entrepôts et bâtiments logistiques représentent un potentiel considérable. Amazon, Carrefour et Renault investissent déjà massivement dans la solarisation de leurs sites pour réduire leurs coûts énergétiques et verdir leur image.
Segments porteurs du marché photovoltaïque France
Grands toits industriels et sites logistiques : un gisement colossal
Les bâtiments industriels et logistiques représentent un potentiel stratégique majeur. En 2025, plus de 250 km² de toitures non exploitées ont été identifiés, soit l’équivalent d’environ 15 GW de capacité installable.
Les entreprises du e-commerce, de la logistique et de la grande distribution se lancent dans des programmes ambitieux de solarisation de leurs entrepôts :
- Amazon a annoncé l’équipement de 15 centres logistiques en France d’ici 2026.
- Carrefour prévoit de solariser 60 % de ses toitures d’ici 2030.
- Les plateformes logistiques XXL (> 50 000 m²) deviennent des sites prioritaires pour optimiser la production énergétique locale.
Centrales au sol sur terrains dégradés : valoriser l’inexploité
Les centrales photovoltaïques au sol constituent un autre segment dynamique, particulièrement sur les terrains dégradés (anciennes friches industrielles, carrières, décharges, zones polluées).
Ce modèle offre plusieurs avantages :
- Pas de concurrence avec les surfaces agricoles.
- Acceptabilité sociale renforcée.
- Production optimisée grâce à des surfaces continues.
En 2025, plus de 12 GW de projets sont en cours de développement sur ces terrains, représentant un levier essentiel pour atteindre les objectifs PPE.
Parkings photovoltaïques : le gisement oublié
Les parkings extérieurs constituent un gisement énergétique colossal encore sous-exploité. La nouvelle obligation de couvrir 50 % des parkings > 1 500 m² bouleverse le marché :
- Le potentiel est estimé à plus de 50 GW sur l’ensemble du territoire.
- Les grandes surfaces, aéroports et zones commerciales représentent les plus gros volumes exploitables.
- L’installation d’ombrières photovoltaïques combine production d’électricité et confort d’usage (protection contre le soleil et la pluie pour les véhicules).
Ce segment attire de plus en plus d’investisseurs privés et de fonds d’infrastructures, séduits par la stabilité des revenus liés à la revente d’électricité.
Pression des prix et concurrence chinoise
Si le marché photovoltaïque France progresse vite, il reste confronté à un défi majeur : la guerre des prix. Les fabricants chinois, largement subventionnés, ont fait chuter le prix des panneaux de 25 % en 2023.
En 2025, l’écart reste saisissant : 200 € pour un panneau fabriqué en France contre 50 € pour un panneau chinois. Cette différence fragilise la filière locale : Photowatt a annoncé sa fermeture, Systovi a cessé ses activités fin 2023.
Les experts prévoient un rebond des prix : après une baisse en 2024, l’indice pvXchange signale une hausse de 7 % en février 2025. Si la répartition des quotas de production se confirme, les prix des panneaux pourraient grimper de 50 % d’ici fin 2025.
Défis et opportunités à court terme
Le marché photovoltaïque France avance vite mais doit surmonter plusieurs obstacles :
- Délais de raccordement : 7 GW de projets encore en attente.
- Pression sur la supply chain : dépendance persistante à l’Asie pour les modules.
- Volatilité des prix de l’électricité : incertitudes sur les modèles économiques à long terme.
Ces contraintes ouvrent la voie à de nouveaux modèles : production locale, innovations de stockage, coopérations entre acteurs publics et privés.
Perspectives : vers 100 GW en 2050
La trajectoire fixée par la PPE reste ambitieuse : 100 GW de solaire d’ici 2050. Pour y parvenir, il faudra :
- Tripler le rythme actuel des raccordements.
- Multiplier les solutions d’autoconsommation.
- Mobiliser les territoires pour identifier de nouveaux sites.
Le solaire s’imposera comme l’une des premières sources d’électricité en France, portée par la baisse continue des coûts et les innovations technologiques.
Conclusion
Le marché photovoltaïque France vit une transformation profonde. Croissance record, nouvelles obligations, technologies à haut rendement : la filière entre dans une nouvelle ère. Les entreprises et collectivités doivent anticiper ces évolutions pour tirer parti d’un secteur en pleine accélération.
Dans ce contexte, Solencia s’impose comme un partenaire stratégique pour réussir vos projets : qualification rapide, estimations précises, conformité assurée.
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Rédactrice spécialisée en transition énergétique et photovoltaïque B2B. Claire décrypte les réglementations complexes (tertiaire, BACS, APER, CSRD…) et transforme les enjeux techniques en opportunités concrètes pour les professionnels du secteur.