Solencia – panneaux photovoltaïques

photovoltaïque 2019 : bilan de la production et perspectives

L’année 2019 a marqué une étape importante pour le photovoltaïque, aussi bien au niveau mondial qu’en France. Les installations solaires se sont multipliées, les prix ont continué de baisser, et la production d’électricité solaire a atteint de nouveaux sommets. Pourtant, derrière ces chiffres, il y a aussi des défis : concurrence internationale, adaptation des réseaux, ou encore évolution des politiques publiques. Dans cet article, on fait le point sur le photovoltaïque 2019, en s’intéressant aux bilans, aux tendances, et aux perspectives pour les années à venir.

Points clés à retenir

  • En 2019, la capacité mondiale installée en photovoltaïque a franchi un nouveau cap, portée surtout par la Chine, les États-Unis et l’Inde.
  • La France a poursuivi le développement de ses installations solaires, avec une répartition très inégale selon les régions.
  • Le coût de l’énergie solaire a encore diminué, rendant le photovoltaïque plus compétitif face aux autres sources d’électricité.
  • Les innovations techniques, comme les modules bifaciaux ou les cellules à haut rendement, gagnent du terrain et changent le marché.
  • La baisse des prix a intensifié la concurrence, mettant la pression sur les industriels européens, tandis que la Chine et les États-Unis renforcent leur position dominante.

Situation de la production photovoltaïque mondiale en 2019

Principaux pays producteurs d’électricité solaire

Malgré un ralentissement de la croissance, la Chine domine largement la scène mondiale du photovoltaïque en 2019. Elle représente à elle seule 26 % du marché des nouvelles installations avec 30,1 GWc ajoutés sur l’année. Après la Chine, les États-Unis, l’Inde et le Japon complètent le peloton de tête, tandis que l’Europe renoue avec une dynamique soutenue, notamment grâce à l’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas. À noter aussi la forte poussée de pays comme le Vietnam et l’Australie, qui marquent leur présence par une croissance rapide des capacités.

  • Chine : 30,1 GWc installés en 2019
  • États-Unis : 13,3 GWc
  • Inde : 9,9 GWc
  • Japon : 7 GWc
  • Vietnam : 4,8 GWc

Capacités installées et croissance du marché

À la fin de 2019, la capacité photovoltaïque mondiale cumulée atteint environ 627 GWc.

Année Puissance installée mondiale (GWc) Progression annuelle
2017 402 +32 %
2018 560 +39 %
2019 627 +12 %

Même si la croissance ralentit comparé aux années précédentes, la structure du marché évolue. Hors de Chine, beaucoup de marchés nationaux accélèrent, certains doublent même leur volume annuel : l’Europe atteint 21 GWc installés en 2019. L’installation de petites et grandes centrales solaires se généralise, aussi bien dans les pays industrialisés que dans des régions émergentes.

En 2019, l’expansion de la filière photovoltaïque s’affirme comme un phénomène planétaire, au-delà des seuls géants asiatiques.

Évolution du mix énergétique grâce au photovoltaïque

Le développement du solaire photovoltaïque modifie peu à peu le mix énergétique mondial. Son intégration dans la production d’électricité commence à être significative dans plusieurs pays, notamment en Europe. Par exemple, l’Espagne voit la part du solaire dépasser 10 % de sa production, portée par une politique favorable et des coûts en baisse. À l’échelle mondiale toutefois, la part du photovoltaïque reste modérée mais en nette progression.

  • Proportion d’électricité mondiale d’origine PV fin 2019 : environ 3 %
  • Dans certains pays européens (Espagne, Allemagne, Pays-Bas), la part dépasse 10 %
  • L’intégration du solaire est facilitée par des solutions de stockage, essentielles face à l’intermittence, comme le souligne l’importance du stockage dans la transition énergétique.

Le constat pour 2019 : le photovoltaïque poursuit son essor et s’impose de plus en plus comme un pilier de la transition énergétique mondiale, avec des perspectives hautement prometteuses pour les décennies à venir.

Analyse de la production photovoltaïque en France en 2019

Puissance installée sur le territoire

L’année 2019 marque une progression notable de la capacité installée de panneaux solaires en France. On constate que la puissance totale approche les 9,5 GW sur l’ensemble du territoire, représentant une augmentation régulière depuis le début de la décennie. Cette évolution s’appuie à la fois sur l’intégration de nouvelles centrales au sol et le développement fortement encouragé du solaire résidentiel.

Année Puissance installée (GW)
2017 7,7
2018 8,5
2019 9,5

Il faut noter que l’expansion du parc photovoltaïque français s’appuie en grande partie sur les mesures incitatives mises en place par l’État afin de soutenir la transition énergétique. Les appels d’offres nationaux, notamment pour les grandes installations au sol, ont contribué à maintenir ce rythme de croissance.

Répartition géographique des installations solaires

La distribution des centrales photovoltaïques en France reste très contrastée. Des régions profitant d’un ensoleillement plus élevé, comme la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et la Provence-Alpes-Côte d’Azur, concentrent la majeure partie des capacités en service. A contrario, l’Europe du Nord et certaines régions moins bien exposées restent encore à la traîne.

  • Sud-Ouest : plus grand nombre d’installations résidentielles et de centrales au sol
  • Sud-Est : forte concentration de fermes solaires de grande puissance
  • Nord et Est : développement encore modeste, mais croissance visible sur 2019

La carte française du solaire révèle l’influence directe du climat local sur la localisation des projets. Là où l’ensoleillement abonde, l’investissement solaire est naturellement favorisé.

Contribution à la consommation nationale électrique

En 2019, la production d’électricité solaire couvre environ 2,2 % de la consommation totale d’électricité en France, soit une production légèrement supérieure à 10 TWh pour l’année. Même si cette part demeure modeste au regard d’autres pays européens comme l’Allemagne ou l’Espagne, la dynamique est bel et bien engagée.

Voici un aperçu de cette évolution ces dernières années :

Année Production (TWh) Part de la consommation nationale (%)
2017 8,6 1,8
2018 9,6 2,0
2019 10,2 2,2

Pour mettre en perspective, la France a vu cette contribution progresser ces dernières années, mais elle reste derrière la moyenne européenne qui frôle les 4,5 % fournit 4,6 % de l’électricité.

En résumé, l’année 2019 confirme que la filière photovoltaïque poursuit sa croissance, mais qu’elle doit encore surmonter des défis pour peser davantage dans le mix électrique français, notamment en augmentant sa part dans les zones moins favorisées par l’ensoleillement et en optimisant sa contribution énergétique globale.

Coût actualisé de l’énergie solaire et tendances en 2019

Baisse progressive du coût du matériel photovoltaïque

Le coût des installations photovoltaïques a poursuivi une chute spectaculaire en 2019. Depuis une dizaine d’années, les prix mondiaux du solaire sont en déclin continu, rendant la compétitivité du solaire beaucoup plus réaliste face aux autres moyens de production. On estime que, rien qu’entre 2010 et 2019, le coût actualisé de l’énergie (LCOE) du photovoltaïque connecté au réseau a décru de 82 %. Pour les modules polycristallins, la baisse atteint même 90 % sur la période. Ce recul s’explique essentiellement par la standardisation des équipements, des chaînes de production plus efficaces et une demande globale en pleine expansion.

Aujourd’hui, il devient possible d’envisager une installation solaire rentable dans de nombreux contextes, tant pour les particuliers que pour les entreprises disposant de toitures adaptées.

Comparaison avec d’autres sources d’énergie renouvelable

Pour bien situer le photovoltaïque, il est utile de comparer le coût actualisé du solaire à celui des autres modes de production. Voici un tableau récapitulatif des coûts moyens (LCOE) dans différents pays en 2019 :

Source d’énergie LCOE bas (€/MWh) LCOE haut (€/MWh)
Solaire photovoltaïque 29 120
Éolien terrestre 33 75
Nucléaire 95 150
Charbon 70 110

Ainsi, dans les régions à fort ensoleillement, le solaire surpasse désormais le charbon et le nucléaire en termes de prix au kilowattheure. En outre, les tarifs d’achat garantis pour la production solaire, comme ceux proposés par certains fournisseurs solaire avec EDF ENR, ont contribué à cette évolution en offrant visibilité et sécurité financière pour les investisseurs.

Impact des politiques publiques sur les coûts

L’influence des politiques publiques est loin d’être négligeable :

  • Mise en place de tarifs d’achat incitatifs et mécanismes de soutien
  • Simplification des procédures administratives pour les projets solaires
  • Aides à l’investissement et subventions, notamment pour les particuliers

Ces dispositifs ont permis de dynamiser la filière tout en accélérant la réduction des coûts. Cela dit, la fin de certaines aides ou la modification des réglementations peut inverser la tendance, incitant la filière à s’adapter constamment. Par exemple, la fluctuation du spread sur les marchés de gros de l’électricité peut avoir une répercussion sur les modèles économiques du solaire, comme l’a montré la hausse récente constatée en 2025 par le spread sur les marchés de gros de l’électricité.

En somme, les dynamiques de baisse du coût du solaire solaire en 2019 reposent sur une combinaison de progrès technologiques, d’effets d’échelle, de politiques publiques et d’une concurrence accrue sur le marché mondial. Le photovoltaïque s’impose ainsi comme l’une des sources d’énergie les plus compétitives pour la décennie à venir.

Progrès techniques et innovations dans les modules solaires

Nouveaux rendements atteints par les cellules photovoltaïques

L’année 2019 a marqué une nette avancée en matière de performance pour les cellules photovoltaïques. Les cellules atteignent désormais des rendements supérieurs à 22 % en production industrielle, contre 17 à 19 % il y a encore cinq ans. Cette hausse a été rendue possible grâce au développement de technologies multicouches et à une meilleure maîtrise des procédés de fabrication.

Ces progrès ne se traduisent pas uniquement par une puissance accrue. Ils rendent aussi les installations plus compactes à surface équivalente, ce qui facilite leur intégration urbaine et réduit leur coût global au kWh produit.

Par ailleurs, l’arrivée des modules de type bifacial ou à hétérojonction ouvre la voie à des performances plus élevées en captant la lumière sur les deux faces ou en utilisant des matériaux innovants comme le silicium amorphe.

Émergence de solutions hybrides et bifaciales

La diversification des technologies se confirme, notamment avec l’intégration de solutions hybrides. Ces modules combinent la production électrique et la gestion thermique grâce à une association avec des pompes à chaleur ou des chauffe-eau solaires. Les modules bifaciaux, quant à eux, captent la lumière réfléchie par le sol, augmentant la quantité d’énergie récupérable surtout sur des surfaces claires ou en milieu neigeux.

Liste des principales solutions innovantes en 2019 :

  • Cellules solaires à hétérojonction (HJT) pour de meilleurs rendements sous faible luminosité
  • Modules bifaciaux déployés sur grands champs solaires
  • Combinaisons photovoltaïques-thermiques intégrées aux bâtiments
  • Développement de cellules organiques pour applications spécifiques (panneaux solaires organiques)

Rôle de la recherche européenne et internationale

L’intensité de la recherche n’a jamais été aussi forte, portée par des collaborations internationales et le besoin d’innover face à une compétition mondiale accrue. Les centres européens multiplient les brevets et s’investissent dans la standardisation de modules plus durables, moins consommateurs en ressources rares, et plus faciles à recycler.

Ci-dessous, un aperçu structuré des axes de la recherche :

Orientation Exemples Concrets
Rendement Cellules pérovskites, HJT, interconnexions fines
Durabilité Verres spéciaux, encapsulants renforcés
Flexibilité Modules souples pour toiture et intégration BIPV
Impact environnemental Recyclage, matériaux organiques, faible consommation énergétique

L’Europe, tout en renforçant sa filière industrielle, engage aussi des actions concrètes pour assurer la qualité des installations : comparaisons de devis certifiés, choix de marques reconnues, et retours utilisateurs positifs (retours d’expérience sur Synexium).

Impact de la chute des prix sur la filière photovoltaïque

La baisse rapide des prix du photovoltaïque en 2019 a transformé l’ensemble de la filière. Cette mutation a entraîné une concurrence intense, des bouleversements industriels et réorienté les stratégies en Europe et dans le monde.

Surcapacités et pression concurrentielle mondiale

En 2019, la multiplication des usines, surtout en Asie, a mené à une situation de surcapacité. Les effets principaux se sont faits ressentir sur :

  • La réduction des marges pour l’ensemble des acteurs.
  • Un accès facilité aux modules pour de nouveaux marchés.
  • L’intensification de la guerre des prix, notamment entre producteurs chinois, américains et européens.
Principaux Pays Producteurs (2019) Part de marché (%)
Chine 67
USA 8
Europe (total) 6
Autres 19

Les entreprises doivent s’adapter rapidement à des constructeurs asiatiques particulièrement agressifs, sous peine de quitter le marché.

Conséquences pour les entreprises européennes

Pour les industriels européens, la baisse continue des prix a eu un effet paradoxal. Si cela a encouragé le développement de nouvelles installations, le secteur production a connu :

  • Fermetures ou délocalisations d’usines historiques.
  • Pertes d’emploi dans les industries locales de fabrication des panneaux.
  • Difficulté à faire face à une concurrence marquée par de lourdes subventions à l’international.

Certains producteurs ont cherché à se distinguer par l’innovation ou à mieux maîtriser les coûts de raccordement optimiser le budget solaire.

Dynamique du marché chinois et américain

La Chine domine largement la production mondiale, profitant d’économies d’échelle massives. Les États-Unis, de leur côté, concentrent leurs efforts sur la technologie et la montée en gamme. Les tendances récentes incluent :

  • Émergence de « super-usines » chinoises alimentant la quasi-totalité de la demande mondiale.
  • Stratégies américaines axées sur la valeur ajoutée et la protection commerciale.
  • Diversification d’acteurs cherchant des relais de croissance hors de leur marché domestique.

Les entreprises européennes tentent de se positionner sur des segments de marché où la concurrence par le prix est moins forte, comme les produits à haute valeur technique ou dédiés à l’autoconsommation agricole, souvent appuyés par des dispositifs fiscaux spécifiques fiscalité agricole photovoltaïque.

En résumé, l’année 2019 marque une étape où la compétitivité du solaire n’a jamais été aussi forte, mais cette dynamique profite avant tout aux géants asiatiques. Les industries européennes, elles, doivent accélérer leur mutation sous peine de disparaître des marchés les plus compétitifs.

Perspectives industrielles pour l’Europe face à la concurrence internationale

Panneaux solaires avec usines européennes en arrière-plan

Les ambitions européennes autour du photovoltaïque en 2019 sont confrontées à une réalité tendue. La domination croissante de la Chine et des États-Unis oblige l’industrie européenne à revoir ses stratégies, tant au niveau de la production que de l’innovation. L’industrie solaire peine à se maintenir, alors que la part de la production mondiale européenne est passée de près de 30 % à moins de 3 % en une décennie. Cette perte de leadership industriel soulève de nombreux défis pour l’Union européenne.

Initiatives pour relocaliser la production de panneaux solaires

Afin d’inverser la tendance, plusieurs projets ont vu le jour pour installer ou agrandir des unités de fabrication de panneaux solaires sur le continent européen :

  • Construction d’une méga-usine en Moselle, soutenue par des partenariats franco-chinois, pour assurer une capacité de production de 2 GWc par an.
  • Fusion de fabricants historiques tels que Systovi (Nantes) et Voltec Solar (Alsace), dont l’objectif est d’atteindre une production de 1 GWc par an.
  • Lancement de sites spécialisés, comme celui du groupe suisse Meyer Burger en Allemagne, axé sur la technologie d’hétérojonction (rendements accrus de 6 à 7 % par rapport aux standards).

L’Europe tente de regagner sa place dans la production solaire, misant sur l’innovation technique et le soutien institutionnel, tout en restant confrontée à une faible implication du secteur privé.

Projets industriels d’intérêt commun à l’échelle européenne

La mise en avant de projets industriels d’intérêt européen commun (IPCEI) occupe une place centrale dans la stratégie de relance :

  • Les IPCEI permettent de contourner certaines contraintes de l’UE sur les aides d’État.
  • L’objectif est d’instaurer un cadre semblable à celui qui a favorisé l’essor d’un Airbus des batteries.
  • Ces projets sont pensés pour susciter des investissements massifs, y compris dans la recherche et le développement.

Un tableau synthétique des principaux projets émergents :

Projet Pays Capacité visée Technologie clé
Méga-usine Rec Solar France 2 GWc/an Hétérojonction
Fusion Systovi/Voltec France 1 GWc/an Silicium avance
Meyer Burger Allemagne 1,4 GWc/an Hétérojonction

Stratégies des producteurs pour améliorer leur compétitivité

Dans un contexte marqué par la baisse des prix internationaux et la concurrence asiatique,
les industriels européens explorent plusieurs voies pour renforcer leur position :

  1. Automatisation accrue des chaînes de production pour réduire les coûts fixes et améliorer la flexibilité.
  2. Développement de partenariats stratégiques avec des centres de recherche, à l’image de solutions solaires industrielles en France, portées par de grands groupes pour faire baisser les émissions tout en stimulant l’industrie locale.
  3. Valorisation des atouts européens : proximité avec la demande, normes environnementales rigoureuses, capacité à produire des modules haut de gamme mieux adaptés au marché local.

Le retour d’une industrie solaire européenne dépendra largement de sa capacité à innover, à structurer des filières intégrées, et à bénéficier d’une volonté politique forte à l’échelle de l’Union, tout en faisant face à la pression des prix asiatiques et américains.

Rôle de l’autoconsommation dans l’essor du photovoltaïque 2019

L’autoconsommation s’est imposée en 2019 comme un moteur de la croissance du photovoltaïque en France. De plus en plus de foyers ont choisi de produire et de consommer leur propre électricité solaire, en réaction à la hausse constante des prix de l’énergie et dans une volonté de s’impliquer localement dans la transition. La dynamique d’autoconsommation repose en grande partie sur un dispositif de primes et d’aides publiques. Les particuliers ont bénéficié de primes à l’investissement, dégressives selon la taille de l’installation, facilitant le passage à l’acte.

Voici les principales incitations existant en 2019 :

  • Une prime à l’autoconsommation, versée en fonction de la puissance installée
  • Un tarif d’achat avantageux pour l’excédent réinjecté sur le réseau
  • Des dispositifs fiscaux allégés selon le projet

L’ensemble de ces mesures a contribué à l’émergence d’un marché dynamique, où la notion de maîtrise de sa production d’électricité prenait un sens très concret pour les particuliers, comme le montre l’évolution rapportée par l’analyse d’ADEKWATTS.

Contraintes techniques liées à la gestion de l’énergie

Si l’autoconsommation séduit, elle s’accompagne de contraintes spécifiques. Première difficulté : la production d’électricité solaire atteint son maximum en pleine journée, alors que la consommation du foyer est souvent plus faible à ce moment-là. Ce décalage impose une adaptation des usages, ou le recours à des équipements de gestion intelligente (pilotage des appareils, délestage).

Autres points à surveiller :

  • La nécessité d’un raccordement fiable au réseau public pour écouler le surplus de production
  • La gestion de l’intermittence solaire avec ou sans stockage local
  • L’adéquation entre la capacité d’autoproduction et les besoins effectifs du foyer

Un des enjeux principaux reste d’assurer une synchronisation optimale entre le profil de production et les habitudes de consommation, pour maximiser le taux d’autoconsommation.

Adaptation de la consommation aux pics de production solaire

Pour exploiter au mieux l’électricité générée, les utilisateurs sont incités à ajuster leur consommation. Programmer les équipements (lave-linge, ballon d’eau chaude, recharge de véhicules électriques) en milieu de journée devient une bonne pratique. Certains optent pour des boîtiers de pilotage qui déclenchent automatiquement les appareils lors des pics de production.

Voici quelques méthodes d’adaptation courantes en 2019 :

  1. Utilisation de programmateurs ou de systèmes domotiques pilotant les consommations flexibles
  2. Investissement dans des solutions de stockage permettant de lisser la consommation sur 24 heures
  3. Réalisation d’un audit des profils de consommation pour dimensionner justement l’installation

La connexion au réseau public demeure essentielle, même pour les autoproducteurs, afin d’évacuer le surplus non consommé immédiatement, comme le souligne ce rappel sur l’importance du raccordement.

En somme, l’autoconsommation a facilité l’entrée du photovoltaïque dans la vie quotidienne en 2019, tout en posant de nouvelles questions sur la gestion et la valorisation optimale de l’énergie produite chez soi.

Le stockage de l’énergie solaire : avancées et enjeux

La croissance du solaire en 2019 a rendu le stockage de l’électricité indispensable pour dépasser les limites de l’intermittence. Cette évolution touche tout autant les marchés matures que les territoires isolés. Voici un tour d’horizon des progrès, des options et des obstacles, illustré par l’actualité du secteur.

Baisse des coûts des technologies de batteries

Le coût des batteries a énormément chuté ces dernières années. En 2019, le prix d’une batterie lithium-ion est environ deux fois inférieur à ce qu’il était deux ans plus tôt. Cette baisse est le résultat de plusieurs facteurs :

  • Fabrication à grande échelle, principalement en Asie (Japon, Corée, Chine)
  • Amélioration du rendement et de la densité énergétique grâce à la recherche
  • Réduction de la taille et intégration facilitée dans les installations solaires
Année Prix moyen (€/MWh) Type de marché
2015 400-450 Zones isolées
2019 250 DOM-TOM, zones non interconnectées

Seulement, la rentabilité dépend encore de l’usage et du contexte : dans les régions mal raccordées ou où l’énergie fossile reste chère à transporter, le stockage par batterie devient parfois la solution logique, comme à La Réunion ou en Indonésie.

L’adoption du stockage physique se justifie surtout là où le réseau n’est pas fiable, mais le stockage virtuel gagne aussi du terrain en Europe, offrant plus de flexibilité pour optimiser l’autoconsommation solaire sans besoin d’équipement coûteux. Le stockage virtuel photovoltaïque permet par exemple d’accumuler un crédit d’énergie plutôt que de stocker physiquement le surplus chez soi.

Intégration du stockage dans les zones non interconnectées

  • Sur les îles ou territoires sans connexion continentale, l’équilibre du réseau repose souvent sur de petites unités diesel, très coûteuses.
  • L’insertion de batteries associées aux installations solaires permet de réduire la consommation de carburants importés.
  • Plusieurs contrats remportés par des entreprises européennes démontrent que le solaire couplé au stockage est déjà viable dans ces contextes.

En 2019, cette configuration concernait des dizaines de mégawatts et s’accroît, portée par la stabilisation du réseau et l’indépendance énergétique qu’elle procure.

Perspectives de développement dans les réseaux intelligents

Avec l’avancement du numérique et des dispositifs connectés, le stockage prend une nouvelle dimension. Voici trois tendances qui se dessinent clairement :

  1. Développement de micro-réseaux urbains ou ruraux pilotés par intelligence artificielle
  2. Communication accrue entre installations solaires, batteries et réseaux publics pour délester ou soutenir la consommation aux meilleurs moments
  3. Apparition de solutions de stockage virtuel ou mutualisé, permettant de partager la capacité entre plusieurs usagers selon la demande

La combinaison du stockage physique, des solutions virtuelles et des réseaux intelligents forme la trame future du secteur solaire. Cette alliance technologique facilite l’intégration des énergies renouvelables partout, tout en ouvrant la voie à une baisse des émissions de CO2, renforçant ainsi l’idée que l’énergie solaire est désormais incontournable dans le mix énergétique de demain. Cette tendance, illustrée notamment par l’essor des batteries virtuelles, met le stockage au cœur des débats sur la compétitivité et la sécurité énergétique.

Applications spécifiques et marchés émergents du photovoltaïque

Le photovoltaïque ne se limite plus seulement à la production d’électricité sur les toits urbains. En 2019, de nouvelles applications et des marchés inattendus ont vu émerger l’énergie solaire dans des domaines très divers, où la souplesse de cette technologie apporte des réponses à des besoins énergétiques spécifiques.

Électrification des zones isolées et rurales

Dans de nombreux pays, l’accès à l’électricité reste un défi quotidien pour une part importante de la population. L’énergie solaire montre ici tout son potentiel pour l’électrification de zones dépourvues d’infrastructures classiques.

  • Installation rapide de systèmes autonomes (kits solaires, micro-réseaux)
  • Coût global souvent inférieur à l’extension des réseaux électriques traditionnels
  • Réduction de la dépendance aux générateurs diesel polluants

Grâce au développement de solutions hors réseau, l’énergie solaire est devenue la première source d’électricité pour de nombreux villages isolés ces dernières années.

Utilisation dans la mobilité et les objets autonomes

En 2019, le photovoltaïque a conquis de nouveaux espaces dans la mobilité et l’autonomie énergétique :

  • Alimentation électrique de véhicules solaires à usage urbain ou rural
  • Déploiement de bornes solaires pour la recharge de vélos ou trottinettes
  • Intégration dans les dispositifs portables : lampes, capteurs, stations météo

La montée des objets autonomes dépend largement des performances des modules solaires, qui gagnent en légèreté et rendement chaque année.

Déploiement du solaire dans les pays en développement

Le marché photovoltaïque s’est fortement développé dans de nombreux pays du Sud grâce à des partenariats industriels, des financements internationaux et des politiques de soutien qui facilitent l’accès à l’investissement. Selon les analyses, la croissance est particulièrement dynamique en Afrique et en Asie du Sud-Est, où la demande progresse rapidement.

Tableau 1 : Répartition des nouvelles capacités solaires installées en 2019 (hors Union européenne, en GW)

Région Capacité ajoutée (GW)
Afrique subsaharienne 2,3
Asie du Sud-Est 5,1
Amérique latine 3,7
Moyen-Orient 2,0

L’essor de ces marchés est aussi lié à l’appui de dispositifs réglementaires adaptés, tel qu’un accès facilité aux aides et tarifs adaptés à chaque projet. Pour les porteurs de projet, la réglementation, notamment autour des installations à grande échelle, reste une étape clé réglementation spécifique en 2025.

En résumé, ces usages émergents montrent que la production décentralisée et l’autonomie énergétique deviennent des atouts majeurs du photovoltaïque sur tous les continents.

Politiques de soutien et régulations en faveur du photovoltaïque 2019

Panneaux solaires sur toit avec bâtiments officiels

En 2019, le cadre politique et réglementaire autour du photovoltaïque a été l’un des moteurs principaux du développement de la filière. Les pouvoirs publics ont largement ajusté dispositifs et incitations pour encourager aussi bien l’investissement professionnel que l’engagement individuel dans la production d’énergie solaire.

Dispositifs fiscaux et tarifs d’achat

Les tarifs d’achat garantis restent l’outil central de soutien à la filière solaire. Ces dispositifs assurent un prix fixe pour l’électricité injectée dans le réseau, sur une période de 15 à 20 ans en moyenne. Cela sécurise la rentabilité des projets, aussi bien pour les particuliers que pour les industriels. En plus des tarifs, la fiscalité spécifique allégée sur les installations, comme la TVA réduite sur certains équipements, contribue à baisser le coût d’installation pour les ménages.

Tableau récapitulatif des principaux dispositifs (France, 2019) :

Mécanisme Durée typique Niveau d’accompagnement
Tarif d’achat 15 à 20 ans Fort
Prime à l’autoconsommation Unique (subvention initiale) Modéré
TVA réduite À l’achat Limité

Pour un aperçu global de la charge publique, on trouve le rapport sur le soutien aux énergies renouvelables qui dresse un état des lieux des dispositifs en vigueur.

Influence des plans de relance nationaux et européens

Les politiques d’aides nationales se sont articulées en 2019 autour de programmes structurants financés partiellement par des fonds européens. Il s’agit de plans visant à accélérer la transition énergétique et à stimuler l’investissement privé dans le solaire. Plusieurs objectifs ont été poursuivis :

  • Soutenir l’emploi local par le développement de filières industrielles
  • Faciliter l’accès au financement pour de nouveaux projets
  • Mettre en place des appels d’offres pour stimuler la concurrence et l’innovation

De leur côté, les programmes européens ont activé des lignes de crédits et impulsé la coordination des politiques nationales. Cette dynamique européenne a permis à certains pays de rattraper leur retard en termes de capacité installée.

Le soutien public n’est pas uniquement financier ; il garantit surtout la stabilité et la prévisibilité nécessaires au secteur pour investir massivement dans la durée.

Obstacles structurels et leur évolution récente

Même en 2019, des freins continuent de peser sur le secteur photovoltaïque. Les blocages rencontrés ne sont pas strictement liés aux coûts ou aux dispositifs fiscaux. Plusieurs autres aspects entrent en jeu :

  1. Complexité administrative persistante pour l’obtention de permis
  2. Délais parfois longs de raccordement au réseau
  3. Instabilité des règles d’urbanisme au niveau local

Des efforts ont toutefois été fournis pour faciliter l’installation de panneaux solaires, notamment via une meilleure normalisation des démarches et la diffusion de labels qualité, comme on peut le lire sur la page détaillant la réglementation autour des installations en surimposition.

Le secteur est resté en 2019 tributaire des évolutions de la réglementation, mais la tendance s’est orientée vers une simplification progressive et une meilleure visibilité pour les acteurs impliqués.

Facteurs climatiques et variabilité de la production en 2019

L’année 2019 a de nouveau illustré que la production photovoltaïque dépend de conditions climatiques inégales d’une région à l’autre, et même d’un jour à l’autre. Cette dépendance forte influence la fiabilité des apports électriques du solaire et oblige à repenser l’équilibre du réseau. Les facteurs naturels, auxquels s’ajoutent quelques évolutions techniques, jouent un rôle central dans l’intermittence observée tout au long de l’année.

Influence de l’ensoleillement régional

La quantité d’énergie captée par des panneaux solaires dépend fortement du niveau d’ensoleillement du site d’installation. Certaines régions profitent d’un avantage naturel :

Région Ensoleillement annuel (heures) Facteur de charge (%)
Sud de la France 2 500 à 2 900 14-19
Nord de la France 1 600 à 1 900 10-13
Espagne (Sud) 2 800 à 3 100 20
Allemagne (Moyenne) 1 400 à 1 700 11

Dans les régions à fort rayonnement, comme on le note pour les zones proches de l’équateur ou les déserts, la rentabilité du solaire est naturellement supérieure (exemples de rendement élevé).

Gestion de l’intermittence saisonnière

La variabilité saisonnière s’exprime par des cycles :

  • Une production maximale pendant les mois d’été, lorsque la durée d’éclairement est la plus longue.
  • De fortes baisses l’hiver, en lien avec des journées plus courtes et des épisodes météorologiques défavorables.
  • L’effet du passage de nuages, parfois soudain, qui modifie la production à la minute.

En France, par exemple, la semaine de Noël 2019 a vu une variation quotidienne importante, passant de valeurs très basses à des pics liés à une météo plus clémente.

Innovations pour améliorer la prévision de la production

Pour lisser l’impact de cette intermittence, plusieurs approches ont été privilégiées :

  1. Déploiement de capteurs météo et de systèmes d’imagerie avancée pour suivre les formations nuageuses.
  2. Modèles de prévision plus précis, qui intègrent des données historiques et temps réel sur l’ensoleillement.
  3. Adaptation des réseaux électriques, permettant d’ajuster la contribution de sources complémentaires comme l’éolien ou l’hydraulique.

La maîtrise de la variabilité climatique reste un défi pour le secteur photovoltaïque. Relever ce défi passe par la combinaison de meilleurs outils de prévision, le stockage d’énergie et une flexibilité accrue du réseau. La dynamique du soleil, bien qu’imprévisible à court terme, peut être mieux exploitée grâce à ces évolutions, qui rendent la part solaire plus facile à intégrer au mix énergétique européen.

En 2019, la météo a beaucoup influencé la production d’énergie solaire. Quand il fait beau, les panneaux produisent plus. Par contre, s’il pleut ou si le ciel est couvert, la production baisse. Beaucoup d’autres choses simples comme le vent ou la température peuvent aussi tout changer. Envie d’en savoir plus sur le solaire et comment en profiter ? Découvrez toutes les infos et conseils sur notre site !

Conclusion

En résumé, l’année 2019 a marqué une étape importante pour le photovoltaïque, avec une production en hausse et des coûts en baisse. Les progrès techniques, la baisse du prix des panneaux et le soutien des politiques publiques ont permis à cette énergie de gagner du terrain, aussi bien en France qu’à l’échelle mondiale. Pourtant, des défis restent présents, notamment sur la question du stockage et de l’intégration au réseau. Les perspectives sont encourageantes, surtout avec l’arrivée de nouvelles technologies et la volonté de relocaliser une partie de la production en Europe. Il faudra suivre de près l’évolution du marché, mais il est clair que le photovoltaïque s’impose de plus en plus comme une solution sérieuse pour répondre aux besoins énergétiques de demain.

Foire aux questions

Qu’est-ce que l’énergie photovoltaïque ?

L’énergie photovoltaïque est une façon de produire de l’électricité grâce à la lumière du soleil. Des panneaux solaires transforment cette lumière en électricité utilisable dans les maisons ou les entreprises.

Comment fonctionne un panneau solaire ?

Un panneau solaire capte la lumière du soleil avec des petites cellules. Ces cellules changent la lumière en courant électrique, qui peut ensuite être utilisé ou stocké dans des batteries.

Pourquoi le coût des panneaux solaires a-t-il baissé en 2019 ?

Le prix des panneaux solaires a diminué grâce à de meilleures techniques de fabrication et à une production plus grande, surtout en Asie. Cela rend l’énergie solaire plus abordable partout dans le monde.

La France produit-elle beaucoup d’électricité solaire ?

En 2019, la France a augmenté sa production d’électricité solaire, mais elle reste derrière des pays comme l’Allemagne, la Chine ou les États-Unis. Cependant, la part du solaire dans l’électricité française continue de grandir chaque année.

Peut-on utiliser l’énergie solaire partout en France ?

Oui, on peut installer des panneaux solaires partout, mais les régions du sud reçoivent plus de soleil et produisent donc plus d’électricité. Dans le nord, la production est un peu plus faible à cause du climat.

Est-ce que l’énergie solaire est bonne pour l’environnement ?

Oui, l’énergie solaire ne pollue pas l’air et ne produit pas de gaz à effet de serre. C’est une solution propre pour produire de l’électricité sans abîmer la planète.

Que faire si on produit plus d’électricité que ce qu’on consomme ?

Si vous produisez plus d’électricité que nécessaire, vous pouvez la stocker dans des batteries ou la vendre à un fournisseur d’électricité. Cela permet de ne rien gaspiller.

Existe-t-il des aides pour installer des panneaux solaires ?

Oui, en France, il existe des primes et des aides pour encourager les gens à installer des panneaux solaires. Ces aides rendent l’installation plus accessible et réduisent le coût total.

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