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re2020 consommation kwh/m2/an : calculer les exigences réglementaires

La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) représente une étape majeure dans la construction durable en France. Elle fixe de nouvelles exigences pour réduire l’impact environnemental des bâtiments neufs, notamment en matière de consommation d’énergie. Cet article explore comment calculer votre re2020 consommation kwh/m2/an pour répondre à ces nouvelles normes.

Points Clés à Retenir

  • La RE2020 remplace la RT2012 et vise une diminution significative des besoins énergétiques des bâtiments, avec un accent mis sur l’efficacité et l’intégration des énergies renouvelables.
  • Le calcul de la re2020 consommation kwh/m2/an prend en compte plusieurs indicateurs clés : le besoin bioclimatique (Bbio), la consommation d’énergie primaire (Cep) et la consommation d’énergie primaire non renouvelable (Cep,nr).
  • Les seuils réglementaires de consommation d’énergie sont plus stricts dans la RE2020 par rapport à la RT2012, encourageant des constructions plus performantes.
  • L’intégration des énergies renouvelables, comme le photovoltaïque, est valorisée dans le calcul de la consommation, notamment la part autoconsommée, réduisant ainsi les indicateurs Cep et Cep,nr.
  • La conformité à la RE2020 nécessite la production de deux attestations : une lors de la demande de permis de construire et une à l’achèvement des travaux, délivrées par des professionnels habilités.

Comprendre les exigences de la RE2020 en matière de consommation énergétique

La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) marque une étape importante dans la construction de bâtiments plus performants et plus respectueux de l’environnement. Elle vise à réduire significativement la consommation d’énergie des bâtiments neufs, tout en intégrant une approche globale qui prend en compte le confort des occupants et l’impact carbone. Cette nouvelle réglementation s’inscrit dans une démarche de transition énergétique et d’adaptation au changement climatique. L’objectif principal est de construire des bâtiments qui consomment moins et qui sont plus confortables, tout en préparant l’avènement des bâtiments à énergie positive.

Les objectifs fondamentaux de la RE2020

La RE2020 repose sur trois piliers principaux :

  • Améliorer la performance énergétique des bâtiments : Cela passe par une réduction des besoins en chauffage, en climatisation et en éclairage, ainsi qu’une meilleure gestion des consommations liées aux auxiliaires (ventilation, pompes, etc.).
  • Réduire l’impact carbone de la construction : La réglementation intègre pour la première fois l’analyse du cycle de vie des matériaux et des composants du bâtiment, ainsi que les émissions liées à la production d’énergie.
  • Garantir le confort des occupants : La RE2020 prend en compte le confort thermique en été comme en hiver, en s’assurant que les bâtiments restent agréables à vivre, même lors de fortes chaleurs ou de froids intenses.

Évolution par rapport à la réglementation thermique précédente (RT2012)

La RE2020 succède à la RT2012 et apporte des changements notables. Alors que la RT2012 se concentrait principalement sur la réduction de la consommation d’énergie primaire pour le chauffage, la climatisation, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage et les auxiliaires, la RE2020 élargit son champ d’application. Elle inclut désormais la prise en compte des consommations liées aux équipements du quotidien (électroménager, appareils électroniques) et aux déplacements internes (ascenseurs, escalators). De plus, la RE2020 introduit une dimension carbone qui était absente de la RT2012. Les exigences en matière de besoins énergétiques sont également plus strictes, visant une réduction d’environ 30% par rapport aux seuils de la RT2012. Par exemple, la RE2020 pousse vers des bâtiments à énergie positive (BEPOS), là où la RT2012 visait des bâtiments basse consommation (BBC).

Champ d’application de la RE2020

La RE2020 s’applique aux constructions neuves de bâtiments d’habitation depuis le 1er janvier 2022. Elle s’étend également aux bâtiments de bureaux et d’enseignement primaire ou secondaire depuis le 1er juillet 2022. Des dispositions spécifiques sont prévues pour les extensions de ces bâtiments, les constructions de petite surface, les constructions provisoires et les habitations légères de loisirs à partir de 2023. L’objectif est d’assurer une application progressive et adaptée à chaque type de construction. Il est important de noter que la RE2020 ne concerne que le parc immobilier neuf, qui représente une petite partie du parc total. Les enjeux majeurs de réduction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre se situent donc également dans la rénovation des bâtiments existants. La prise en compte des usages des appareils, comme un climatiseur réversible de 5 kW, est désormais intégrée dans les calculs de performance, influençant directement le kwh/m²/an [29a6].

La RE2020 ne se contente pas de fixer des limites de consommation. Elle encourage une approche globale qui intègre le confort des occupants et l’impact environnemental de la construction et de l’usage des bâtiments.

Calculer la consommation d’énergie primaire dans le cadre de la RE2020

Pour bien comprendre la RE2020, il faut se pencher sur la manière dont la consommation d’énergie primaire est calculée. C’est un élément central de la réglementation. On parle ici de l’énergie qu’il faut produire à la source pour pouvoir utiliser l’énergie finale chez soi. Pensez-y comme le coût énergétique total, avant même que l’électricité ou le gaz n’arrive chez vous.

Définition et importance de la consommation d’énergie primaire (Cep)

La consommation d’énergie primaire, souvent abrégée en Cep, représente la quantité totale d’énergie primaire nécessaire pour couvrir tous les besoins du bâtiment. Cela inclut le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, le refroidissement, l’éclairage et la ventilation. L’objectif de la RE2020 est de réduire cette consommation au maximum. Elle est exprimée en kilowatt-heures d’énergie primaire par mètre carré et par an (kWhep/m²/an). C’est un indicateur clé pour évaluer la performance énergétique globale d’un logement. Une valeur basse signifie que le bâtiment est bien conçu et bien isolé, et que les systèmes utilisés sont efficaces. Par exemple, pour une maison de 100 m², la RE2020 fixe un plafond de consommation électrique de 2 174 kWh par an, ce qui correspond à 50 kWh/m²/an avec un facteur de conversion de 2,3 [59d8].

Prise en compte des différents usages énergétiques

La RE2020 prend en compte plusieurs usages énergétiques pour le calcul de la Cep. On retrouve les cinq usages de la RT2012 : chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage et ventilation. Mais la nouvelle réglementation va plus loin en incluant aussi :

  • L’électricité consommée par les ascenseurs et escalators.
  • L’électricité pour les systèmes d’éclairage et de ventilation des parkings.
  • L’électricité pour les circulations communes dans les immeubles collectifs.

Cette approche plus globale permet d’avoir une vision plus précise de la consommation réelle du bâtiment.

Impact des systèmes de chauffage et de refroidissement

Les systèmes de chauffage et de refroidissement ont un impact majeur sur la consommation d’énergie primaire. La RE2020 encourage l’utilisation de systèmes performants et peu énergivores. Par exemple, le coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire a été revu à la baisse dans la RE2020 (passant de 2,58 à 2,3) par rapport à la RT2012. Cela signifie que l’électricité est moins pénalisée dans le calcul, ce qui peut rendre le chauffage électrique plus attractif dans le cadre de cette nouvelle réglementation. Il est important de bien choisir sa puissance nominale pour ses équipements, car elle est directement liée à la consommation d’énergie [8af5].

Le calcul de la consommation d’énergie primaire est une étape essentielle pour s’assurer que le bâtiment respecte les exigences de la RE2020. Il prend en compte tous les usages énergétiques et l’efficacité des systèmes installés.

Les indicateurs clés de performance énergétique de la RE2020

La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) introduit plusieurs indicateurs pour mesurer et améliorer la performance énergétique et environnementale des bâtiments neufs. Ces métriques permettent d’évaluer la qualité de la construction et son impact sur le climat. Comprendre ces indicateurs est essentiel pour concevoir des bâtiments plus sobres et plus confortables.

Le besoin bioclimatique (Bbio)

Le besoin bioclimatique, ou Bbio, représente la quantité d’énergie nécessaire pour assurer le chauffage, le refroidissement et l’éclairage d’un bâtiment, en tenant compte de ses caractéristiques architecturales et de son environnement. Il est calculé en prenant en compte des éléments tels que l’isolation, l’étanchéité à l’air, l’orientation et la compacité du bâtiment. L’objectif est de minimiser ces besoins intrinsèques grâce à une conception intelligente, favorisant les apports solaires passifs en hiver et limitant les surchauffes en été. Un bâtiment avec un faible Bbio dépendra moins des systèmes de chauffage et de climatisation actifs.

La consommation d’énergie primaire (Cep)

La consommation d’énergie primaire, le Cep, mesure la quantité totale d’énergie primaire nécessaire pour couvrir les différents usages du bâtiment : chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage et auxiliaires (comme les ventilateurs ou les pompes). L’énergie primaire inclut l’énergie consommée par les systèmes de production et de distribution. La RE2020 fixe des plafonds stricts pour cet indicateur, encourageant l’utilisation d’équipements performants et la réduction des pertes énergétiques. L’objectif est de limiter la consommation globale d’énergie du bâtiment tout au long de son utilisation.

La consommation d’énergie primaire non renouvelable (Cep,nr)

Le Cep,nr va plus loin en se concentrant spécifiquement sur la part de l’énergie primaire consommée qui provient de sources non renouvelables (comme les énergies fossiles). Cet indicateur vise à réduire la dépendance aux ressources non renouvelables et à encourager l’usage des énergies renouvelables. En limitant le Cep,nr, la RE2020 pousse à l’adoption de systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire plus écologiques, tels que les pompes à chaleur ou les systèmes solaires thermiques. L’évolution du calcul de cet indicateur a notamment modifié la valorisation du chauffage électrique, en prenant en compte un facteur d’émission d’électricité plus bas qu’auparavant, ce qui est une évolution notable par rapport à la RT2012.

Ces trois indicateurs forment le cœur de l’évaluation de la performance énergétique des bâtiments neufs selon la RE2020. Ils sont interdépendants et doivent être optimisés conjointement pour atteindre les objectifs de sobriété énergétique et de réduction de l’impact environnemental.

Intégration des énergies renouvelables et de l’autoconsommation

La RE2020 met un accent particulier sur l’intégration des énergies renouvelables et l’autoconsommation. L’idée est de produire une partie de l’énergie consommée sur site, réduisant ainsi la dépendance aux réseaux et l’impact environnemental global du bâtiment. Cela passe notamment par l’installation de systèmes comme les panneaux photovoltaïques, mais aussi par une gestion plus fine de la consommation d’énergie au quotidien.

Rôle des installations photovoltaïques dans le calcul RE2020

Les panneaux solaires photovoltaïques jouent un rôle important dans l’atteinte des objectifs de la RE2020. Leur production d’électricité peut être prise en compte dans le calcul de la consommation d’énergie primaire du bâtiment. L’objectif est de valoriser au mieux cette production locale et renouvelable.

Modalités de prise en compte de la production autoconsommée

La RE2020 distingue plusieurs façons de valoriser la production photovoltaïque :

  • Autoconsommation totale : L’électricité produite et consommée sur place est valorisée avec un coefficient spécifique. Cela signifie que l’énergie que vous produisez et utilisez directement dans votre maison est comptabilisée de manière avantageuse dans le calcul réglementaire.
  • Surplus injecté sur le réseau : L’électricité produite mais non consommée sur site et réinjectée dans le réseau électrique peut également être prise en compte, souvent dans une certaine limite par mètre carré et par an.
  • Production non valorisée : La part de la production qui n’est ni autoconsommée ni injectée dans le réseau (ou qui dépasse les seuils de valorisation) est traitée différemment.

Le calcul précis de la part autoconsommée se fait en comparant la production électrique horaire des panneaux avec la consommation électrique du bâtiment sur la même période. Ce taux d’autoconsommation annuel (TAC) est ensuite utilisé dans les calculs.

Impact sur les indicateurs de performance énergétique

L’intégration réussie des énergies renouvelables et de l’autoconsommation a un impact direct et positif sur les indicateurs de performance énergétique du bâtiment. En réduisant la consommation nette d’énergie primaire, notamment celle issue de sources non renouvelables, ces installations permettent de se rapprocher des objectifs fixés par la RE2020, voire de viser le statut de bâtiment à énergie positive (BEPOS). Cela se traduit par une meilleure note globale lors de l’évaluation de la performance énergétique du logement ou du bâtiment tertiaire.

Les seuils réglementaires de consommation pour les bâtiments neufs

La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) fixe des limites précises en matière de consommation d’énergie pour les nouvelles constructions. Ces seuils visent à encourager la construction de bâtiments plus sobres et plus respectueux de l’environnement. Ils sont calculés en kilowattheures par mètre carré et par an (kWh/m²/an) et prennent en compte l’énergie primaire.

Plafonds de consommation pour les logements individuels

Pour les maisons individuelles, la RE2020 établit un plafond de consommation d’énergie primaire. Ce plafond est fixé à 12 kWh/m²/an pour le chauffage, le refroidissement et la production d’eau chaude sanitaire. Il s’agit d’un objectif ambitieux qui pousse à une conception bioclimatique poussée et à l’utilisation de systèmes performants. Ce seuil est une évolution notable par rapport aux réglementations précédentes, qui étaient moins strictes sur ces usages spécifiques.

Exigences pour les bâtiments collectifs et tertiaires

Les immeubles d’habitation collectifs et les bâtiments tertiaires (bureaux, commerces, etc.) sont également soumis à des plafonds de consommation. Bien que les valeurs exactes puissent varier légèrement en fonction de la catégorie du bâtiment et de son usage, l’esprit de la RE2020 reste le même : limiter la consommation d’énergie primaire.

  • Bâtiments d’habitation collectifs : Le seuil est généralement aligné sur celui des maisons individuelles pour les usages de chauffage, refroidissement et eau chaude sanitaire, soit 12 kWh/m²/an. Des exigences supplémentaires peuvent s’appliquer pour les parties communes.
  • Bâtiments tertiaires : Les seuils sont définis par catégorie d’usage et peuvent être plus élevés, reflétant des besoins énergétiques différents. Par exemple, un bureau n’aura pas les mêmes exigences qu’un restaurant. L’objectif est toujours de réduire la consommation globale.

Comparaison des seuils avec la RT2012

La RE2020 marque une étape supplémentaire dans la performance énergétique par rapport à la RT2012. Alors que la RT2012 se concentrait principalement sur le besoin bioclimatique (Bbio) et la consommation d’énergie primaire (Cep) sans différencier l’énergie non renouvelable, la RE2020 introduit une approche plus globale.

Le tableau ci-dessous illustre la différence principale sur le Cep :

Indicateur RT2012 (max) RE2020 (max)
Cep (Logement) 50 kWh/m²/an 12 kWh/m²/an (Chauffage, refroidissement, ECS)

Il est important de noter que la RE2020 intègre également une dimension carbone, ce qui n’était pas le cas de la RT2012. Cette nouvelle réglementation pousse donc à une sobriété énergétique encore plus grande et à une meilleure prise en compte de l’impact environnemental des matériaux et des systèmes utilisés. Pour plus de détails sur les exigences, il est conseillé de consulter les textes officiels qui précisent ces seuils réglementaires.

La RE2020 ne se contente pas de fixer des limites de consommation. Elle encourage une approche globale de la performance énergétique, en intégrant le confort d’été et l’impact carbone, afin de construire des bâtiments plus durables et plus agréables à vivre.

Facteurs influençant le calcul du kwh/m²/an en RE2020

Le calcul de la consommation d’énergie primaire, exprimée en kWh/m²/an, dans le cadre de la RE2020 est influencé par plusieurs éléments qui modulent la performance énergétique d’un bâtiment. Il ne s’agit pas d’une simple mesure, mais d’une évaluation basée sur des hypothèses précises.

Scénarios météorologiques et climatiques

La RE2020 utilise des données climatiques actualisées pour évaluer les besoins énergétiques. Ces données sont basées sur des années-types issues d’une période allant de 2000 à 2018, remplaçant les anciennes références. De plus, certaines stations météorologiques ont été mises à jour, comme le remplacement de La Rochelle par Tours et de Nice par Marignane. Ces ajustements visent à mieux refléter les conditions climatiques réelles auxquelles le bâtiment sera exposé, impactant directement les calculs de chauffage et de refroidissement nécessaires.

Scénarios d’occupation et comportement des usagers

Les scénarios d’occupation ont été revus pour mieux correspondre aux comportements réels des habitants. Cependant, il est important de noter que ces scénarios restent des conventions et des profils moyens. Ils ne peuvent donc pas prédire avec exactitude les consommations réelles, qui dépendent fortement des habitudes de chacun. L’objectif est de fournir une base de calcul représentative, mais la variabilité individuelle reste un facteur.

Importance de la perméabilité à l’air du bâtiment

La perméabilité à l’air, mesurée en m³/(h.m²), est un critère déterminant. Elle représente la quantité d’air qui s’échappe ou rentre dans le bâtiment de manière non contrôlée. Les seuils réglementaires varient selon le type de bâtiment : 0,6 pour les maisons individuelles et 1 pour les logements collectifs. Des majorations peuvent s’appliquer si des travaux affectant cette perméabilité sont encore à réaliser. Une bonne étanchéité à l’air limite les déperditions thermiques et améliore le confort, tout en réduisant les besoins en chauffage et en climatisation. Une évaluation précise de cette performance est donc essentielle pour le calcul réglementaire. L’estimation des coûts pour une installation solaire, par exemple, doit tenir compte de ces aspects pour une bonne dimensionnement du système Estimating solar panel costs.

La prise en compte de ces différents facteurs permet d’obtenir une évaluation plus juste de la performance énergétique du bâtiment, en se rapprochant des conditions réelles d’utilisation tout en maintenant un cadre réglementaire clair et comparable entre les projets.

Attestation de conformité aux exigences de la RE2020

Maison moderne économe en énergie avec panneaux solaires.

Pour s’assurer que votre projet respecte bien la Réglementation Environnementale 2020, deux documents principaux sont nécessaires, un peu comme pour la RT 2012. Ces attestations servent de preuve que toutes les règles ont été suivies.

Documents requis lors de la demande de permis de construire

Au moment de déposer votre demande de permis de construire, vous devrez fournir une première attestation. Ce document, généralement préparé par le maître d’ouvrage ou le maître d’œuvre, confirme que vous avez bien réalisé une étude de faisabilité concernant les approvisionnements en énergie. Il atteste aussi que vous avez effectué une analyse du cycle de vie de votre bâtiment, en accord avec les exigences de la RE2020. C’est une étape préliminaire qui montre que la démarche environnementale est prise en compte dès le début du projet.

Documents nécessaires à l’achèvement des travaux

Une fois la construction terminée, un second document est indispensable. Il est établi pour votre compte par un professionnel qualifié. Ce professionnel peut être un architecte, un diagnostiqueur de performance énergétique (pour les maisons individuelles ou accolées), un bureau de contrôle, ou un organisme de certification si votre bâtiment est certifié. Ce document final est joint à la déclaration attestant l’achèvement et la conformité des travaux. Il vient confirmer que le bâtiment, une fois construit, respecte bien toutes les exigences de la RE2020, notamment en termes de consommation d’énergie primaire et d’impact carbone. La connexion de votre installation photovoltaïque, par exemple, devra être conforme aux normes en vigueur pour être validée dans ce cadre obtenir une attestation.

Rôle des professionnels habilités dans la certification

Les professionnels habilités jouent un rôle clé dans la validation de la conformité RE2020. Ils sont les garants que les calculs et les réalisations correspondent aux attentes réglementaires. Leur intervention assure une objectivité et une expertise nécessaires pour certifier qu’un bâtiment répond bien aux critères de performance énergétique et environnementale fixés par la RE2020. Sans leur validation, il est impossible de prouver la conformité du projet.

Évolutions spécifiques pour le chauffage électrique

Maison moderne avec compteur d'énergie et lumière du soleil.

Le chauffage électrique a toujours été un sujet de discussion dans les réglementations thermiques, et la RE2020 ne fait pas exception. Il y a eu des ajustements notables par rapport à la RT2012, notamment concernant la manière dont la consommation d’électricité est convertie en énergie primaire. C’est un point important à comprendre pour bien saisir les exigences.

Modification du coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire

Dans la RT2012, le coefficient de conversion était de 2,58. Cela signifiait que pour chaque kilowattheure (kWh) d’électricité que vous consommiez chez vous, on considérait qu’il fallait 2,58 kWh d’énergie primaire en amont pour la produire. Avec la RE2020, ce coefficient a été revu à la baisse, passant à 2,3. Autrement dit, 1 kWh d’électricité consommée est maintenant équivalent à 2,3 kWh d’énergie primaire. Cette modification rend le chauffage électrique un peu moins pénalisé dans les calculs de performance énergétique.

Impact sur la valorisation du chauffage électrique

Cette évolution du coefficient a un impact direct sur la façon dont le chauffage électrique est perçu dans le cadre de la RE2020. En réduisant le malus associé à l’électricité, la réglementation rend le chauffage électrique plus compétitif par rapport à d’autres systèmes, surtout si l’on considère les progrès réalisés en matière d’efficacité énergétique des appareils électriques modernes. Il est toujours bon de se renseigner sur les types de radiateurs les plus performants pour votre logement, comme ceux à inertie, qui peuvent aider à optimiser votre consommation. Vous pouvez trouver des informations utiles sur les simulations de consommation.

Analyse des débats sur les facteurs d’émission de CO2

La RE2020 prend aussi en compte l’impact carbone, et le calcul du CO2 émis par l’électricité a fait l’objet de nombreux échanges. Le facteur d’émission retenu pour le chauffage électrique est de 79 g CO2/kWh, ce qui représente une division par 2,3 par rapport à la RT2012. Ces chiffres sont basés sur des méthodes de calcul spécifiques qui tentent de refléter au mieux la réalité de la production d’électricité, notamment lors des pics de demande en hiver. L’ADEME a d’ailleurs publié des notes détaillant ces différentes méthodes de calcul. Il est important de noter que la consommation d’électricité pour le chauffage est très sensible aux conditions climatiques et peut entraîner des appels de puissance importants sur le réseau électrique lors des périodes froides. La RE2020 cherche à mieux intégrer ces réalités dans ses exigences, tout en promouvant des solutions plus sobres et plus respectueuses de l’environnement. Les seuils de consommation sont donc calculés avec ces nouvelles données en tête.

Prise en compte de l’impact carbone dans la RE2020

La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) ne se limite plus à la seule performance énergétique. Elle intègre désormais une dimension carbone significative, évaluant l’impact des bâtiments sur le changement climatique tout au long de leur cycle de vie. Cette approche vise à encourager des pratiques de construction plus durables et à réduire l’empreinte environnementale globale du secteur.

Intégration de l’analyse du cycle de vie des matériaux

L’un des changements majeurs introduits par la RE2020 est la prise en compte systématique de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) des matériaux de construction. Cela signifie que l’on évalue l’impact environnemental des matériaux depuis leur extraction, leur fabrication, leur transport, jusqu’à leur fin de vie. L’objectif est de favoriser l’utilisation de matériaux à faible impact carbone, comme ceux d’origine végétale ou recyclés.

  • Valorisation des matériaux biosourcés : La réglementation encourage activement l’emploi de matériaux biosourcés (bois, chanvre, paille, ou encore ouate de cellulose). Ces matériaux ont généralement une empreinte carbone plus faible, voire négative, car ils stockent du CO2 pendant leur croissance.
  • Réduction de l’impact des matériaux conventionnels : Parallèlement, la RE2020 vise à limiter l’utilisation de matériaux dont la production est très émettrice de gaz à effet de serre, tels que le ciment ou l’acier, en fixant des plafonds d’émissions.
  • Données environnementales : Pour réaliser ces calculs, la RE2020 s’appuie sur des bases de données spécifiques, comme celle de l’INIES, qui répertorient les Profils Environnementaux Produits (PEP) des matériaux. Ces données permettent d’évaluer précisément l’impact carbone de chaque composant utilisé dans la construction.

L’intégration de l’ACV des matériaux est une étape clé pour une construction véritablement durable, car elle pousse à repenser le choix des ressources dès la conception.

Calcul de l’impact sur le changement climatique (Icconstruction)

La RE2020 introduit un nouvel indicateur : l’Impact sur le Changement Climatique lié à la construction (Icconstruction). Cet indicateur quantifie les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment, en se concentrant sur la phase de construction. Il est exprimé en kilogrammes d’équivalent CO2 par mètre carré par an (kg éq.CO2/m²/an).

Les seuils pour cet indicateur sont progressifs, avec des objectifs de réduction des émissions de CO2 pour les constructions neuves.

Année Plafond Icconstruction (kg éq.CO2/m²/an)
2025 640
2028 560
2031 480

Ces seuils visent à inciter les professionnels à adopter des solutions constructives moins carbonées. Le calcul de cet indicateur est réalisé à l’aide de logiciels spécifiques qui intègrent les données environnementales des matériaux et des procédés de construction. Il est important de noter que la RE2020 projette une réduction significative des émissions de carbone, avec des objectifs ambitieux pour les années à venir, contribuant ainsi à la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique. Par exemple, on estime que la réglementation pourrait permettre une économie de 7,9 millions de tonnes de CO2 d’ici 2031, en se basant sur les chiffres de construction actuels. Une économie de carbone est donc attendue.

Valorisation des matériaux biosourcés

La RE2020 accorde une attention particulière à la valorisation des matériaux biosourcés. Ces matériaux, issus de la biomasse, présentent plusieurs avantages environnementaux. Ils ont une faible énergie grise, c’est-à-dire qu’ils nécessitent peu d’énergie pour être produits et transformés. De plus, comme mentionné précédemment, ils stockent du carbone pendant leur croissance, ce qui contribue à réduire l’empreinte carbone globale du bâtiment.

  • Avantages écologiques : Outre leur faible impact carbone, les matériaux biosourcés sont souvent renouvelables et biodégradables, ce qui limite la production de déchets en fin de vie.
  • Performance thermique et confort : Beaucoup de ces matériaux offrent également d’excellentes performances d’isolation thermique et acoustique, contribuant ainsi au confort des occupants et à la réduction des besoins en chauffage et climatisation.
  • Démarches de certification : Pour faciliter leur intégration, des démarches de certification et des labels spécifiques existent pour les matériaux biosourcés, attestant de leur qualité et de leur performance environnementale. L’utilisation de ces matériaux est un moyen efficace de respecter les exigences de la RE2020 et de construire des bâtiments plus sains et plus respectueux de l’environnement. L’utilisation de logiciels dédiés permet de réaliser les calculs RE2020 en prenant en compte ces spécificités.

Vers des bâtiments à énergie positive (BEPOS)

La RE2020 va plus loin que les réglementations précédentes en visant un objectif ambitieux : le bâtiment à énergie positive (BEPOS). Cela signifie que le bâtiment doit produire plus d’énergie qu’il n’en consomme sur une année. C’est une évolution majeure par rapport à la RT 2012 qui se concentrait sur la basse consommation (BBC). Le passage au BEPOS implique une réflexion globale sur la conception du bâtiment et l’intégration de systèmes performants.

Objectif de production d’énergie supérieure à la consommation

L’idée derrière le BEPOS est de créer des bâtiments qui ne sont plus de simples consommateurs d’énergie, mais qui deviennent de véritables producteurs. Cela se traduit par une consommation d’énergie primaire (Cep) qui doit être inférieure à la production d’énergie renouvelable du bâtiment. Pour atteindre cet objectif, la RE2020 encourage fortement l’utilisation des énergies renouvelables.

  • Panneaux photovoltaïques : Ils sont un moyen privilégié pour produire de l’électricité. L’autoconsommation, c’est-à-dire l’utilisation de l’électricité produite directement sur place, est particulièrement valorisée dans le calcul RE2020.
  • Systèmes solaires thermiques : Ils peuvent être utilisés pour la production d’eau chaude sanitaire ou même pour le chauffage.
  • Pompes à chaleur : Qu’elles soient aérothermiques, géothermiques ou hydrothermiques, elles permettent de valoriser les calories présentes dans l’air, le sol ou l’eau pour chauffer le bâtiment et produire de l’eau chaude.
  • Chaudières à bois performantes : Elles peuvent également contribuer à la production d’énergie renouvelable.

L’atteinte du statut BEPOS repose sur une synergie entre une isolation très performante, une conception bioclimatique optimisée et l’intégration judicieuse de systèmes de production d’énergie renouvelable.

Rôle des équipements et des énergies renouvelables

Les équipements jouent un rôle central dans la transition vers le BEPOS. Il ne s’agit pas seulement d’installer des panneaux solaires, mais de penser l’ensemble du système énergétique du bâtiment de manière cohérente. Par exemple, une pompe à chaleur bien dimensionnée et associée à une production photovoltaïque peut permettre de couvrir une grande partie des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire, tout en minimisant l’impact carbone.

L’autoconsommation de l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques est particulièrement avantageuse. Dans le cadre de la RE2020, l’électricité autoconsommée bénéficie d’un coefficient de valorisation plus élevé que celle injectée sur le réseau. Cela incite à concevoir des bâtiments où la production et la consommation d’énergie sont au plus près.

Comparaison avec la notion de Bâtiment Basse Consommation (BBC)

La différence entre un bâtiment basse consommation (BBC) et un bâtiment à énergie positive (BEPOS) est significative. Alors que le BBC vise à limiter la consommation d’énergie primaire (par exemple, un maximum de 50 kWh/m²/an pour la RT 2012), le BEPOS va au-delà en exigeant une production d’énergie supérieure à la consommation. Le label BBC était une étape, le BEPOS en est une autre, plus exigeante.

En résumé, le passage au BEPOS représente un changement de paradigme : on ne cherche plus seulement à réduire la consommation, mais à produire de l’énergie, transformant ainsi le bâtiment d’un simple consommateur en un acteur positif du paysage énergétique.

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Conclusion : Maîtriser la RE2020 pour des bâtiments plus performants

Au final, comprendre et appliquer la RE2020, c’est s’assurer que nos constructions répondent aux exigences actuelles en matière de performance énergétique et d’impact environnemental. On voit bien que la réglementation a évolué par rapport à la RT2012, en intégrant de nouveaux usages et en se concentrant davantage sur le cycle de vie des matériaux et le carbone. Calculer le kwh/m²/an n’est donc pas juste une formalité administrative, c’est une étape clé pour concevoir des bâtiments plus sobres, plus sains et plus agréables à vivre. Cela demande un peu d’attention aux détails, mais le jeu en vaut la chandelle pour l’avenir de notre environnement et notre confort quotidien.

Questions Fréquemment Posées

Qu’est-ce que la RE2020 et pourquoi est-elle importante ?

La RE2020, c’est la nouvelle règle pour construire des maisons plus écologiques en France. Elle remplace une ancienne règle appelée RT2012. Son but principal est de faire en sorte que les maisons consomment moins d’énergie, surtout des énergies qui polluent, et qu’elles soient plus confortables pour ceux qui y vivent. Elle pense aussi à l’impact de la construction sur la planète, en regardant les matériaux utilisés.

Quelle est la différence principale entre la RE2020 et la RT2012 ?

La grande différence, c’est que la RE2020 va plus loin que la RT2012. Avant, on se concentrait surtout sur la consommation d’énergie pour chauffer, refroidir, avoir de l’eau chaude, etc. Maintenant, avec la RE2020, on regarde aussi l’impact de la fabrication des matériaux et même l’énergie consommée par les appareils du quotidien comme le frigo ou la télé. C’est une vision plus complète pour construire des bâtiments plus respectueux de l’environnement.

Comment la RE2020 calcule-t-elle la consommation d’énergie ?

Pour calculer la consommation, la RE2020 utilise plusieurs points importants. Il y a le ‘besoin bioclimatique’ (Bbio), qui mesure le besoin de chauffage, de refroidissement et de lumière en fonction de comment le bâtiment est conçu (orientation, isolation…). Ensuite, il y a la ‘consommation d’énergie primaire’ (Cep), qui prend en compte toute l’énergie utilisée pour les différents usages (chauffage, eau chaude, etc.), en transformant chaque type d’énergie (électricité, gaz) en une unité commune. Enfin, il y a la ‘consommation d’énergie primaire non renouvelable’ (Cep,nr), qui se concentre sur l’énergie venant de sources qui ne se renouvellent pas, comme le pétrole ou le gaz.

Est-ce que les panneaux solaires aident à respecter la RE2020 ?

Oui, les panneaux solaires peuvent aider ! La RE2020 prend en compte l’électricité que vous produisez vous-même avec vos panneaux (l’autoconsommation). Cette production réduit la quantité d’énergie que vous devez acheter, ce qui améliore votre score énergétique. Cependant, installer des panneaux solaires augmente un peu l’impact carbone lié à la construction du bâtiment lui-même, car il faut fabriquer ces panneaux.

Quels sont les chiffres limites de consommation en RE2020 ?

La RE2020 fixe des limites pour que les bâtiments ne consomment pas trop. Par exemple, pour une maison individuelle, la consommation d’énergie totale doit être bien plus basse qu’avant, et l’impact carbone lié à la consommation doit être limité. Il y a aussi des objectifs pour le besoin de chauffage, qui doit être très faible. Ces chiffres sont plus stricts que dans la RT2012 pour encourager des bâtiments encore plus performants.

Qu’est-ce que le ‘besoin bioclimatique’ (Bbio) ?

Le ‘besoin bioclimatique’, c’est un peu comme le besoin naturel d’un bâtiment pour être bien sans trop consommer d’énergie. Ça prend en compte comment le bâtiment est orienté par rapport au soleil, comment il est isolé, et comment il est protégé du vent. Un bon design bioclimatique permet de réduire le besoin de chauffer en hiver et de refroidir en été, juste en utilisant la nature.

Comment la RE2020 prend-elle en compte le chauffage électrique ?

La RE2020 a changé la façon de calculer l’énergie primaire pour l’électricité. Avant, on considérait que 1 kWh d’électricité consommé venait de 2,58 kWh d’énergie à la source. Maintenant, c’est 2,3 kWh. Cela rend le chauffage électrique un peu plus ‘avantageux’ dans les calculs par rapport à l’ancienne règle, car on estime qu’il est plus efficace à produire. Cela dit, l’objectif reste de réduire la consommation globale.

Qu’est-ce qu’un bâtiment à énergie positive (BEPOS) ?

Un bâtiment à énergie positive, ou BEPOS, c’est le niveau le plus élevé en termes de performance énergétique. Cela signifie que le bâtiment produit plus d’énergie qu’il n’en consomme sur une année. Pour y arriver, il faut une isolation très performante, une excellente étanchéité à l’air, et utiliser des sources d’énergie renouvelable, comme les panneaux solaires. C’est l’objectif vers lequel tend la RE2020.

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