Solencia – panneaux photovoltaïques

vfr2019 : nouvelles exigences pour la conformité des onduleurs

La réglementation concernant le raccordement des onduleurs au réseau électrique évolue. La norme NF EN 50549 remplace progressivement les anciennes directives, notamment la DIN VDE 0126-1-1. Cette transition, encadrée par le code réseau européen RfG, vise à harmoniser les exigences et à simplifier les démarches. La vfr2019 en France marque une étape importante dans cette mise à jour, impactant les installations de production d’électricité, en particulier celles de plus de 800W. Il est donc essentiel pour les professionnels de bien comprendre ces nouvelles règles pour assurer la conformité de leurs équipements et éviter tout désagrément.

Points Clés à Retenir

  • La norme NF EN 50549 devient le nouveau référentiel pour la conformité des onduleurs en France à partir de 2025, remplaçant la DIN VDE 0126-1-1, suite au code réseau européen RfG.
  • Les installations de production d’électricité de plus de 800W, dont la demande de raccordement est déposée après le 1er janvier 2025, doivent obligatoirement être conformes à la NF EN 50549.
  • La protection de découplage, intégrée aux onduleurs en basse tension, est une fonction de sécurité primordiale pour prévenir les risques lors d’interventions sur le réseau public.
  • L’annexe C de la NF EN 50549 spécifie les paramètres de fonctionnement réseau requis, avec la possibilité pour chaque gestionnaire de réseau de définir ses propres spécificités.
  • Des dispositifs dérogatoires et des assouplissements temporaires existent, notamment pour les installations de puissance inférieure à 36 kVA, mais il est crucial pour les installateurs de vérifier la conformité des équipements auprès des fabricants.

Évolution des exigences de conformité pour les onduleurs

Onduleur moderne avec composants internes bleus lumineux.

Le paysage réglementaire concernant les onduleurs, ces composants essentiels de nos installations photovoltaïques, est en pleine mutation. L’objectif est de standardiser les règles de raccordement au réseau électrique, ce qui devrait, à terme, simplifier les démarches et réduire les délais de certification des équipements. Cette évolution s’inscrit dans le cadre du code réseau européen Requirements for Generators (RfG), dont les spécificités sont précisées en France par l’arrêté technique de juin 2020.

Transition de la norme DIN VDE 0126-1-1 à la NF EN 50549

Jusqu’à présent, la conformité des onduleurs, notamment pour la fonction de protection de découplage intégrée aux installations en basse tension (BT), était principalement attestée par la norme DIN VDE 0126-1-1. Cependant, cette norme est progressivement remplacée. À partir du 1er janvier 2025, la norme de référence pour les demandes de raccordement deviendra la NF EN 50549. Cette nouvelle norme, qui fait partie intégrante du code réseau européen, définit les exigences techniques pour le fonctionnement et la protection des installations électriques connectées aux réseaux. Les installations dont la demande de raccordement est effectuée après cette date et dont la puissance dépasse 800 W devront impérativement fournir un certificat de conformité à la NF EN50549-1 (pour la BT) ou NF EN50549-2 (pour la haute tension ATA).

Impact du code réseau européen Requirements for Generators (RfG)

Le code réseau européen RfG vise à harmoniser les exigences de raccordement à travers l’Europe. La norme NF EN 50549 est le texte qui transpose ces exigences européennes au niveau national. Elle détaille les fonctions de protection et les capacités de fonctionnement que doivent posséder les équipements pour être connectés au réseau. Cela inclut des aspects cruciaux comme la réponse de l’onduleur aux variations de fréquence et de tension du réseau, ainsi que sa capacité à se déconnecter en cas de problème sur le réseau public. La conformité à cette norme est donc une étape obligatoire pour la mise sur le marché et l’installation de nouveaux équipements.

Nouvelles échéances pour la certification des équipements

L’entrée en vigueur de la norme NF EN 50549 au 1er janvier 2025 marque un tournant. Il est important de noter que l’attestation de conformité des équipements peut être fournie au plus tard lors de la mise en service de l’installation, sans bloquer la complétude de la demande de raccordement initiale. Des dispositifs dérogatoires sont prévus pour l’annexe C de la norme, qui spécifie les paramètres de fonctionnement réseau. Dans un premier temps, une attestation de réglage de l’équipement selon cette annexe sera tolérée si le certificat de conformité ne la mentionne pas explicitement. Pour les installations de puissance inférieure à 36 kVA, une exception est accordée jusqu’au 1er janvier 2026 : le certificat de conformité à la NF EN50549 sera accepté même s’il n’est pas établi selon la norme de test NF EN50549-10. Les installateurs doivent donc s’assurer de la conformité des onduleurs Hoymiles auprès des fabricants pour éviter toute mauvaise surprise.

La norme NF EN 50549 : un référentiel clé

La norme NF EN 50549 représente désormais le pilier technique pour le raccordement des installations de production d’électricité au réseau. Elle découle directement du code réseau européen Requirements for Generators (RfG) et vient préciser les exigences relatives aux fonctions de protection et aux capacités de fonctionnement des équipements.

Précisions sur les fonctions de protection et de fonctionnement

Cette norme détaille les mécanismes de sécurité indispensables, notamment la fonction de protection de découplage. Pour les installations en basse tension (BT), ce dispositif agit comme une interface de sécurité entre l’installation photovoltaïque et le réseau public. Il est conçu pour détecter et réagir rapidement aux anomalies du réseau, telles que les défauts polyphasés, la perte de synchronisation ou la coupure de l’alimentation principale. Ces fonctions sont assurées par la mesure précise des fréquences et des tensions, qui doivent rester dans des intervalles définis par le gestionnaire de réseau. Le respect de ces intervalles est fondamental pour garantir la sécurité et la stabilité du réseau électrique.

Application aux installations de production d’électricité

À partir du 1er janvier 2025, toute nouvelle demande de raccordement pour des installations dont la puissance dépasse 800 W devra être accompagnée d’une attestation de conformité à la norme NF EN 50549-1 (pour la BT) ou NF EN 50549-2 (pour la HTA). Cette attestation doit confirmer la conformité de l’équipement à la norme elle-même, ainsi qu’aux normes de test associées, comme la NF EN 50549-10, et à l’annexe C.

Exigences spécifiques pour la basse tension (BT) et la haute tension (HTA)

La norme distingue clairement les exigences selon le niveau de tension. En basse tension, l’accent est mis sur la protection de découplage intégrée aux onduleurs, qui doit répondre à des critères stricts de détection de défauts réseau. Pour la haute tension (HTA), les exigences portent sur des aspects plus complexes de gestion de la puissance et de stabilité du réseau. Il est important de noter que pour les installations de puissance supérieure à 36 kVA, la conformité à la norme NF EN 50549-10 devient obligatoire dès le 1er janvier 2025, comme stipulé dans les mises à jour réglementaires pour les installations de production d’électricité.

L’adoption de la norme NF EN 50549 vise à harmoniser les règles de raccordement à travers l’Europe, simplifiant ainsi les démarches pour les fabricants et les installateurs tout en renforçant la sécurité et la fiabilité des réseaux électriques.

Champ d’application et seuils de puissance concernés

La nouvelle réglementation vfr2019, qui s’aligne sur le code réseau européen ‘Requirements for Generators’ (RfG), redéfinit les conditions de raccordement pour les installations de production d’électricité. Il est important de noter que ces nouvelles exigences s’appliquent aux installations dont la demande de raccordement est effectuée après le 1er janvier 2025, et ce, dès lors que leur puissance dépasse 800 W. Cela signifie que même les petites installations solaires résidentielles sont concernées par ces changements.

Installations de plus de 800 W soumises aux nouvelles exigences

À partir du 1er janvier 2025, tout onduleur destiné à être raccordé au réseau public et dont la puissance de l’installation dépasse 800 W doit être conforme à la norme NF EN 50549. Cette norme, qui remplace progressivement la précédente référence DIN VDE 0126-1-1, spécifie les fonctions de protection et les capacités de fonctionnement requises pour assurer une connexion sûre et stable au réseau. L’attestation de conformité à cette norme est désormais un document indispensable.

Délais de demande de raccordement impactés par la vfr2019

La date de votre demande de raccordement est un élément clé pour déterminer quelle réglementation s’applique. Si votre demande est déposée avant le 1er janvier 2025, les anciennes règles basées sur la DIN VDE 0126-1-1 restent valables. Cependant, pour toute demande effectuée à partir de cette date, la conformité à la NF EN 50549 est obligatoire. Il est donc conseillé d’anticiper vos démarches pour éviter tout retard lié à la mise en conformité des équipements. Les demandes de raccordement complètes déposées avant le 22 septembre 2025, pour des installations jusqu’à 500 kWc, bénéficient encore de certaines dispositions du décret tarifaire d’octobre 2021, mais la norme d’onduleur reste un point essentiel voir les critères du décret.

Tolérances pour les certificats non conformes à l’annexe C

L’annexe C de la norme NF EN 50549 détaille des paramètres de fonctionnement spécifiques que les onduleurs doivent respecter pour interagir correctement avec le réseau. Dans un premier temps, pour les installations dont la puissance est inférieure à 36 kVA, une tolérance est accordée : si le certificat de conformité ne mentionne pas explicitement l’annexe C, une attestation de réglage de l’équipement selon cette annexe sera acceptée par Enedis. Cette disposition est valable jusqu’au 1er janvier 2026. Cependant, il est prévu qu’à terme, les installations devront être vérifiées par un bureau de contrôle, et des discussions sont en cours pour définir les conditions applicables aux installations en basse tension supérieures à 36 kVA.

Voici un tableau récapitulatif des seuils et dates clés :

Type d’installation Puissance Date limite de demande de raccordement Norme de conformité onduleur Tolérance Annexe C
Nouvelle installation > 800 W Avant le 01/01/2025 DIN VDE 0126-1-1 Non applicable
Nouvelle installation > 800 W Après le 01/01/2025 NF EN 50549 Oui, jusqu’au 01/01/2026 pour < 36 kVA
Installation existante Toutes puissances N/A N/A N/A

Il est donc primordial pour les installateurs de s’assurer auprès des fabricants que les onduleurs qu’ils proposent sont bien conformes aux exigences de la norme NF EN 50549, y compris les spécificités de l’annexe C, afin d’éviter toute mauvaise surprise lors de la mise en service.

Fonctionnalités essentielles : la protection de découplage

La protection de découplage, souvent appelée dispositif de déconnexion automatique, joue un rôle de premier plan dans la sécurité des installations électriques connectées au réseau. Son objectif principal est d’interrompre la production d’énergie lorsque le réseau public subit une coupure. Cette fonction est absolument vitale pour prévenir tout risque d’électrocution pour les techniciens qui interviennent sur les lignes électriques. Pour les systèmes raccordés en basse tension (BT), cette protection est généralement intégrée directement dans l’onduleur. En revanche, pour les installations en haute tension (HTA), un équipement distinct de l’onduleur est requis pour assurer cette fonction de sécurité externe.

Historiquement, le marché européen des onduleurs était largement influencé par les normes allemandes, notamment la DIN VDE 0126-1-1. Bien que cette norme ait été remplacée, sa référence a persisté dans certaines documentations techniques, y compris les versions VFR2014 et VFR2019 utilisées par Enedis. Cependant, à partir du 1er janvier 2025, la norme de référence pour la conformité des équipements connectés au réseau devient la NF EN 50549. Cette évolution s’inscrit dans le cadre du code réseau européen Requirements for Generators (RfG), visant à harmoniser les exigences de raccordement.

Rôle du dispositif de déconnexion automatique

Le dispositif de déconnexion automatique agit comme une interface de sécurité indispensable entre votre système de production et le réseau public. Il est conçu pour détecter rapidement les anomalies du réseau, telles que les défauts polyphasés ou la perte de tension. En mesurant des paramètres clés comme la fréquence et la tension, il détermine si ces valeurs sortent des plages acceptables définies par le gestionnaire du réseau. Si tel est le cas, le dispositif déclenche une déconnexion immédiate pour protéger à la fois le réseau et les personnes.

Intégration dans les onduleurs en basse tension (BT)

Dans le cas des installations photovoltaïques en basse tension, la protection de découplage est une fonctionnalité intégrée directement dans l’onduleur. Cela simplifie l’installation et réduit le nombre de composants nécessaires. L’onduleur doit alors répondre aux exigences de la norme NF EN 50549-1, qui spécifie les caractéristiques de cette protection pour les systèmes BT. Il est important de s’assurer que l’onduleur choisi dispose de cette certification pour garantir la conformité de l’installation. Vous pouvez vérifier la conformité des équipements auprès des fabricants pour vous assurer qu’ils respectent bien les nouvelles normes.

Exigences spécifiques pour les installations en haute tension (HTA)

Pour les installations raccordées en haute tension (HTA), la protection de découplage ne peut pas être assurée uniquement par l’onduleur. Un équipement externe dédié est obligatoire. Ce dispositif supplémentaire doit répondre aux spécifications de la norme NF EN 50549-2. Les gestionnaires de réseau peuvent également définir des paramètres spécifiques dans l’annexe C de cette norme, qui doivent être pris en compte pour le fonctionnement en parallèle du réseau. À terme, ces installations pourraient nécessiter une vérification par un bureau de contrôle indépendant.

La transition vers la norme NF EN 50549 marque une étape importante pour la sécurité et l’interopérabilité des installations de production d’électricité. Il est primordial pour les installateurs et les fabricants de bien comprendre ces nouvelles exigences pour proposer des équipements conformes et garantir la sécurité des réseaux.

L’annexe C : paramètres de fonctionnement réseau

L’annexe C de la norme NF EN 50549 détaille les paramètres spécifiques que les équipements de production d’électricité doivent respecter pour fonctionner en parallèle avec le réseau électrique. Ces paramètres sont essentiels pour garantir la stabilité et la sécurité du réseau. Ils couvrent divers aspects, tels que les plages de tension et de fréquence acceptables, ainsi que la manière dont l’équipement doit réagir aux variations du réseau, comme une baisse de fréquence. Chaque gestionnaire de réseau peut définir ses propres valeurs pour ces paramètres, afin de les adapter aux caractéristiques spécifiques de son réseau d’exploitation.

Paramètres requis pour le fonctionnement en parallèle du réseau

L’annexe C établit une liste de réglages et de comportements que les onduleurs et autres dispositifs de production doivent adopter. Ces exigences visent à assurer une intégration harmonieuse et sécurisée des installations décentralisées dans le réseau public.

Les principaux paramètres concernent :

  • Plages de tension : Les limites de tension dans lesquelles l’équipement peut fonctionner sans se déconnecter.
  • Plages de fréquence : Les limites de fréquence du réseau pour un fonctionnement normal.
  • Réponse en puissance active : La manière dont la puissance injectée doit être ajustée en fonction des variations de fréquence du réseau.
  • Protection contre les surtensions et sous-tensions : Les seuils et temps de réponse pour se déconnecter en cas de tensions anormales.
  • Protection contre les surfréquences et sous-fréquences : Les seuils et temps de réponse pour se déconnecter en cas de fréquences anormales.

Spécificités définies par les gestionnaires de réseau

Bien que la norme NF EN 50549 fournisse un cadre général, elle laisse une marge de manœuvre aux gestionnaires de réseau de distribution (GRD) pour ajuster certains paramètres. Ces spécificités permettent de prendre en compte les particularités locales de chaque réseau. Par exemple, un GRD peut exiger des plages de tension plus étroites ou des temps de réponse plus rapides pour certaines protections, en fonction de la densité des installations de production ou de la configuration du réseau. Il est donc indispensable de consulter les exigences propres à chaque GRD, comme Enedis.

Évolutions futures avec la vérification par bureau de contrôle

À terme, la conformité des installations aux exigences de l’annexe C, et plus largement à la norme NF EN 50549, fera l’objet d’une vérification par un bureau de contrôle indépendant. Cette étape supplémentaire vise à renforcer la fiabilité des raccordements. Les discussions sont en cours pour définir précisément les modalités d’application de cette vérification, notamment pour les installations en basse tension dont la puissance dépasse 36 kVA. Cette évolution s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de la gestion et de la sécurité des réseaux électriques face à l’augmentation des énergies renouvelables décentralisées.

Il est important de noter que si le certificat de conformité ne mentionne pas explicitement l’annexe C, une attestation de réglage de l’équipement selon cette annexe sera temporairement tolérée par certains gestionnaires de réseau. Cependant, cette tolérance a des limites dans le temps.

Dispositifs dérogatoires et assouplissements temporaires

Pour faciliter la transition vers les nouvelles normes, des mesures temporaires ont été mises en place. Ces dispositions visent à alléger la charge pour certains types d’installations et à laisser le temps nécessaire à l’adaptation des acteurs du marché.

Exceptions pour les installations de puissance inférieure à 36 kVA

Les installations dont la puissance est inférieure à 36 kVA bénéficient d’un traitement particulier. Pour ces systèmes, le certificat de conformité à la norme NF EN 50549 sera accepté même s’il n’a pas été établi selon la norme de test spécifique NF EN 50549-10. Cette tolérance est valable jusqu’au 1er janvier 2026, date limite pour la demande complète de raccordement. Cela permet aux propriétaires de ces installations de ne pas être immédiatement impactés par les exigences les plus strictes en matière de tests.

Prorogation de la validité des certificats jusqu’en 2026

En plus de l’exception mentionnée ci-dessus, une autre mesure concerne la validité des certificats. Pour les installations de puissance inférieure à 36 kVA, les certificats existants, même s’ils ne sont pas conformes à l’annexe C de la norme, seront acceptés. Une simple attestation de réglage de l’équipement selon cette annexe suffira. Cette disposition est également effective jusqu’au début de l’année 2026, offrant ainsi une période de grâce pour la mise en conformité complète.

Adaptations pour les installations de puissance supérieure à 36 kVA

Bien que les installations de plus grande puissance soient généralement soumises à des exigences plus rigoureuses, des adaptations sont également prévues. Les discussions sont en cours pour définir les conditions d’application des nouvelles normes aux installations en basse tension (BT) dont la puissance dépasse 36 kVA. L’objectif est de trouver un équilibre entre la sécurité du réseau et la faisabilité technique pour ces systèmes plus importants. Il est conseillé aux installateurs de rester informés des évolutions réglementaires concernant ces installations.

Il est important de noter que ces assouplissements sont temporaires. Les professionnels doivent anticiper la pleine application des normes pour éviter tout problème lors des futures demandes de raccordement ou des mises en service.

Responsabilités des installateurs et des fabricants

Avec l’entrée en vigueur de la vfr2019, les rôles et les devoirs des installateurs et des fabricants d’onduleurs sont redéfinis. Il est désormais impératif de s’assurer que chaque équipement installé répond aux nouvelles normes de conformité, notamment la norme NF EN 50549. La responsabilité de la mise sur le marché d’équipements conformes incombe en premier lieu aux fabricants. Ils doivent fournir une documentation technique claire et complète attestant de la conformité de leurs produits aux exigences réglementaires en vigueur.

Vérification de la conformité des équipements auprès des fabricants

Pour les installateurs, la première étape consiste à exiger des fabricants des certificats de conformité valides pour les onduleurs qu’ils proposent. Il ne suffit plus de se fier à une simple déclaration ; il faut pouvoir présenter des documents officiels prouvant que l’onduleur respecte les spécifications de la NF EN 50549, y compris les annexes pertinentes comme l’Annexe C pour les paramètres de fonctionnement réseau. Une communication transparente entre fabricant et installateur est donc primordiale pour éviter toute mauvaise surprise lors des contrôles ou des demandes de raccordement.

Importance de la documentation technique des onduleurs

La documentation technique fournie par le fabricant est un élément clé. Elle doit détailler précisément les caractéristiques de l’onduleur, ses fonctions de protection, et surtout, les paramètres de fonctionnement réseau qu’il est capable de gérer. Cette documentation sert de référence pour l’installateur et sera examinée par les gestionnaires de réseau et, potentiellement, par des bureaux de contrôle. L’absence ou l’insuffisance de cette documentation peut entraîner le rejet d’une demande de raccordement ou des retards significatifs dans la mise en service de l’installation.

Anticipation des évolutions normatives

Le paysage réglementaire des énergies renouvelables est en constante évolution. Les fabricants, en particulier, doivent faire preuve d’une veille normative active pour anticiper les futures exigences. Cela implique d’investir dans la recherche et le développement pour concevoir des onduleurs qui non seulement répondent aux normes actuelles, mais qui sont également préparés pour les futures mises à jour. Les installateurs, quant à eux, doivent rester informés des changements et s’assurer que les produits qu’ils choisissent sont issus de fabricants réputés pour leur engagement envers la conformité et l’innovation.

Conformité aux normes internationales et européennes

Pour que vos onduleurs puissent circuler librement sur le marché, il faut qu’ils respectent un certain nombre de règles, à la fois au niveau européen et international. C’est un peu comme avoir un passeport technique pour le commerce. Ces exigences ne sont pas là pour embêter le monde, mais pour garantir que tout ce qui est branché au réseau est sûr, fiable, et ne va pas créer d’interférences bizarres. On parle ici de la sécurité électrique, de la compatibilité avec le réseau, et de la compatibilité électromagnétique. Sans ça, pas de vente possible dans l’Union Européenne, par exemple.

Certification CE et directives associées (LVD, EMC)

La première étape, et c’est obligatoire pour vendre quoi que ce soit dans l’UE, c’est la certification CE. Ça veut dire que votre équipement est conforme à plusieurs directives européennes. Les deux plus importantes pour les onduleurs sont la Directive Basse Tension (LVD) et la Directive Compatibilité Électromagnétique (EMC).

  • Directive Basse Tension (LVD) : Elle s’assure que votre onduleur fonctionne en toute sécurité, surtout s’il utilise des tensions entre 50V et 1000V en courant alternatif, ou 75V et 1500V en courant continu. Pour les onduleurs photovoltaïques, la norme de référence est la EN 62109, qui se divise en deux parties : la partie 1 pour la sécurité générale et la partie 2 pour les applications plus spécifiques.
  • Directive Compatibilité Électromagnétique (EMC) : Celle-ci concerne deux aspects : d’une part, la capacité de l’onduleur à ne pas émettre trop de perturbations électromagnétiques qui pourraient gêner d’autres appareils, et d’autre part, sa propre résistance aux interférences externes. Les normes couramment utilisées ici sont dans la série EN 61000, comme la EN 61000-6-1 (immunité) et la EN 61000-6-3 (émissions), ainsi que la EN 55032 pour les équipements multimédias.

Normes spécifiques pour la sécurité des onduleurs photovoltaïques (EN 62109)

Comme mentionné, la norme EN 62109 est vraiment la référence pour la sécurité des onduleurs solaires. Elle détaille tout ce qui est nécessaire pour éviter les chocs électriques, les incendies, et autres dangers potentiels liés à l’utilisation de ces appareils. C’est une norme assez technique, mais elle est indispensable pour prouver que votre produit ne présente pas de risque pour les utilisateurs ou les biens. Elle s’applique aussi bien aux gros systèmes qu’aux petites installations. On peut dire que c’est la base de la base pour la sécurité.

Exigences de compatibilité électromagnétique

Au-delà de la sécurité de base, il faut aussi penser à l’environnement électromagnétique. Un onduleur, par son fonctionnement, peut générer des ondes. La norme EMC vise à limiter ces émissions pour ne pas perturber le voisinage (radio, télévision, autres appareils électroniques). Inversement, elle garantit que l’onduleur lui-même ne sera pas facilement perturbé par des champs électromagnétiques extérieurs. C’est un peu comme s’assurer que votre onduleur ne crie pas trop fort et qu’il n’est pas trop sensible aux bruits des autres.

La conformité aux normes internationales et européennes n’est pas une simple formalité administrative. Elle représente un engagement envers la sécurité des utilisateurs, la stabilité du réseau électrique et la performance globale des installations. Ces standards, tels que la série EN 62109 pour la sécurité et les normes EMC pour la compatibilité, sont le socle sur lequel repose la confiance dans les technologies d’onduleurs photovoltaïques.

Il est important de noter que chaque pays européen peut avoir des exigences supplémentaires ou des adaptations spécifiques. Par exemple, la France a sa propre réglementation, la vfr2019, qui s’appuie sur ces normes européennes mais peut y ajouter des précisions. L’Allemagne, avec la norme VDE-AR-N 4105, a également ses particularités. Se tenir informé de ces spécificités nationales est donc essentiel pour une commercialisation réussie. Les gestionnaires de réseau, comme Enedis en France, fournissent des guides techniques qui précisent ces points, et il est indispensable de les consulter pour une installation conforme.

En résumé, pour qu’un onduleur soit accepté sur le marché, il doit passer avec succès les tests de sécurité et de compatibilité électromagnétique, souvent en se basant sur les normes européennes comme la EN 62109. C’est un processus qui demande une bonne connaissance des exigences et qui est fondamental pour la fiabilité des systèmes photovoltaïques. Les fabricants doivent donc s’assurer que leurs produits répondent à ces critères avant même de penser à la mise sur le marché, ce qui inclut souvent des certifications spécifiques comme le marquage CE, qui est une exigence de base pour l’accès au marché européen.

Adaptations réglementaires par pays

Onduleur avec lumières bleues et motifs d'ondes électriques.

Chaque pays a sa propre manière de gérer les règles pour les onduleurs connectés au réseau. C’est un peu comme avoir des règles différentes pour chaque jeu auquel on joue. Il faut donc bien se renseigner avant de se lancer.

Exigences spécifiques au marché français (vfr2019)

En France, la réglementation évolue. Avant, on utilisait la norme DIN VDE 0126-1-1 pour vérifier que les onduleurs étaient bien en phase avec le réseau, surtout pour la protection de découplage. Mais ça change. Depuis le 1er janvier 2025, c’est la norme NF EN 50549 qui fait foi. C’est une exigence qui découle du code réseau européen, le ‘Requirements for Generators’ (RfG). Toutes les installations de plus de 800 W qui demandent un raccordement après cette date doivent avoir un certificat conforme à cette nouvelle norme. Ça concerne la conformité de l’équipement lui-même, mais aussi la manière dont il a été testé, et des points spécifiques mentionnés dans l’annexe C de la norme. L’attestation peut être fournie plus tard, à la mise en service, mais il faut bien penser à la demander.

Normes applicables en Allemagne (VDE-AR-N 4105)

L’Allemagne a sa propre norme, la VDE-AR-N 4105. Elle est assez similaire dans son esprit à la norme européenne, car elle vise aussi à garantir la stabilité du réseau électrique. Elle définit les paramètres que l’onduleur doit respecter pour pouvoir se connecter au réseau allemand. Il faut s’assurer que l’équipement est bien certifié selon cette norme pour éviter tout problème lors de l’installation. C’est une étape importante pour les installateurs qui travaillent sur le marché allemand.

Certifications requises dans d’autres pays européens

L’Europe, c’est un peu un patchwork de règles. Par exemple, en Italie, c’est la norme CEI 0-21 qui s’applique pour les installations basse tension. Aux Pays-Bas, on retrouve la norme EN 50438-NL. En Belgique, c’est la C10-11. Chaque pays a ses spécificités, même si l’objectif général est le même : assurer une connexion sûre et fiable au réseau. Il est donc indispensable de vérifier les exigences locales avant de proposer une solution. Parfois, une certification européenne suffit, mais souvent, il faut une validation spécifique au pays. Par exemple, le Royaume-Uni a maintenant sa propre certification UKCA, distincte du marquage CE.

Voici un aperçu des normes dans quelques pays :

Pays Norme Principale
France NF EN 50549-1
Allemagne VDE-AR-N 4105
Italie CEI 0-21
Pays-Bas EN 50438-NL
Royaume-Uni G99 / UKCA

Il est important de noter que ces normes évoluent. Il faut rester informé des dernières mises à jour pour garantir la conformité des installations. La compréhension de ces différentes réglementations est une étape clé pour tout professionnel souhaitant opérer sur plusieurs marchés européens. Pour des informations plus détaillées sur les exigences de raccordement, consulter les documents techniques des gestionnaires de réseau locaux est une bonne pratique comme ceux d’Enedis.

La diversité des normes nationales, bien qu’ancrée dans des objectifs européens communs, demande une vigilance constante de la part des fabricants et des installateurs. Une bonne connaissance de ces spécificités permet d’anticiper les contraintes et d’assurer une mise sur le marché fluide des équipements.

Processus de certification et organismes accrédités

Pour qu’un onduleur puisse être commercialisé et raccordé au réseau, il doit passer par un processus de certification rigoureux. Ce processus garantit que l’équipement respecte les normes techniques et de sécurité en vigueur. Il implique généralement plusieurs étapes, de la soumission d’une demande à la délivrance d’un certificat final, en passant par des tests approfondis.

Le marquage CE est une étape préliminaire indispensable, attestant de la conformité aux directives européennes pertinentes, telles que la Directive Basse Tension (LVD) et la Directive Compatibilité Électromagnétique (EMC). Cependant, pour le raccordement réseau, des certifications spécifiques, souvent définies par les gestionnaires de réseau nationaux ou européens, sont requises.

Les organismes de test et de certification jouent un rôle central dans ce dispositif. Ils sont chargés d’évaluer la conformité des onduleurs selon les normes applicables, comme la NF EN 50549. Ces organismes doivent être accrédités pour garantir la fiabilité et l’impartialité de leurs évaluations.

Voici les étapes clés du processus de certification :

  • Soumission du dossier technique : Le fabricant doit fournir une documentation complète incluant les spécifications techniques, les schémas, les rapports de tests préliminaires et la description des fonctions de protection.
  • Tests en laboratoire : Des échantillons de l’onduleur sont soumis à des tests rigoureux dans des laboratoires accrédités. Ces tests vérifient le respect des paramètres de fonctionnement réseau (tension, fréquence, protection de découplage, etc.) définis par les normes.
  • Audit d’usine (si applicable) : Pour certaines certifications, un audit du site de production peut être nécessaire afin de vérifier la constance de la qualité et des processus de fabrication.
  • Délivrance du certificat : Une fois toutes les exigences satisfaites, l’organisme de certification délivre le certificat de conformité, autorisant la mise sur le marché et le raccordement de l’onduleur.

Il est important de noter que les exigences peuvent varier d’un pays à l’autre, même au sein de l’Union Européenne. Par exemple, l’Allemagne utilise la norme VDE-AR-N 4105, tandis que la France s’appuie sur la NF EN 50549 dans le cadre de la vfr2019. Les fabricants doivent donc s’assurer que leurs produits sont certifiés pour chaque marché cible.

La complexité et la durée du processus de certification nécessitent une planification anticipée. Les fabricants doivent prévoir des cycles de certification qui s’intègrent dans leur calendrier de développement produit pour éviter tout retard de mise sur le marché.

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Conclusion : S’adapter aux nouvelles exigences pour les onduleurs

L’entrée en vigueur de la norme NF EN 50549 à partir du 1er janvier 2025 marque une étape importante pour la conformité des onduleurs en France. Cette évolution, alignée sur le code réseau européen RfG, vise à harmoniser les exigences de raccordement et à simplifier les démarches pour les installations de production d’électricité. Les installateurs doivent dès maintenant s’assurer que les équipements qu’ils proposent répondent à ces nouvelles normes, en particulier la norme NF EN 50549-1 pour le basse tension. Bien que des périodes transitoires existent pour certaines exigences, comme l’annexe C, il est préférable d’anticiper ces changements pour garantir la conformité et la fluidité des projets de raccordement. Cette adaptation est nécessaire pour assurer la sécurité et la stabilité du réseau électrique national.

Questions Fréquemment Posées

Qu’est-ce que la norme NF EN 50549 et pourquoi est-elle importante ?

La norme NF EN 50549 est une nouvelle règle très importante pour les appareils qui produisent de l’électricité, comme les onduleurs. Elle remplace d’anciennes règles et s’assure que ces appareils fonctionnent bien avec le réseau électrique, surtout en cas de problème. C’est comme un permis de conduire pour les onduleurs qui veulent se connecter au réseau.

Quels types d’installations sont concernés par ces nouvelles règles ?

Si votre installation produit plus de 800 Watts, elle est concernée. Cela inclut la plupart des installations solaires pour les maisons. Si vous demandez à être connecté au réseau après le 1er janvier 2025, vous devrez montrer que votre onduleur respecte la norme NF EN 50549.

Qu’est-ce que la ‘protection de découplage’ et quel est son rôle ?

La protection de découplage est une fonction de sécurité essentielle. Imaginez que le réseau électrique s’arrête soudainement. Cette protection coupe automatiquement votre installation pour éviter que du courant ne revienne sur le réseau pendant que des techniciens travaillent dessus. Cela les empêche de se faire électrocuter. Elle est souvent intégrée dans les onduleurs pour les petites installations.

Qu’est-ce que l’Annexe C de la norme NF EN 50549 ?

L’Annexe C donne des instructions précises sur la manière dont l’onduleur doit réagir aux changements du réseau, comme les variations de tension ou de fréquence. Chaque pays peut avoir des règles un peu différentes dans cette annexe pour s’adapter à son propre réseau. C’est un peu comme les réglages spécifiques pour que tout fonctionne parfaitement ensemble.

Y a-t-il des exceptions ou des délais pour se conformer à ces nouvelles règles ?

Oui, il y a quelques exceptions. Pour les installations de moins de 36 kVA, il y a un peu plus de temps pour obtenir la certification complète selon la norme NF EN 50549, jusqu’en 2026. Cela permet de laisser le temps aux fabricants et aux installateurs de s’adapter.

Quelles sont les responsabilités des installateurs et des fabricants ?

Les fabricants doivent s’assurer que leurs onduleurs respectent bien la norme NF EN 50549. Les installateurs, eux, doivent vérifier auprès des fabricants que les équipements qu’ils achètent sont conformes. Ils doivent aussi conserver tous les papiers et certificats importants. C’est un travail d’équipe pour garantir la sécurité.

La certification CE est-elle toujours nécessaire ?

Absolument. La certification CE reste une exigence de base pour vendre des produits en Europe. Elle montre que l’onduleur respecte les règles de sécurité électrique et de compatibilité électromagnétique. La norme NF EN 50549 vient s’ajouter à cela pour les aspects spécifiques au raccordement au réseau.

Comment savoir si un onduleur est conforme à la norme NF EN 50549 ?

Il faut regarder la documentation technique fournie par le fabricant de l’onduleur. Elle doit indiquer clairement la conformité à la norme NF EN 50549, et idéalement, mentionner les tests réalisés selon la norme NF EN 50549-10. En cas de doute, il est préférable de demander une attestation de conformité officielle.

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